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Par baleno74 le 10 Mars 2009 à 15:53BUICK Electra :
C’est sous les meilleurs auspices que naît l’Electra en 1959. Car ce somptueux vaisseau orné d’ailes d’oiseau au long cours représente, à nos yeux, la plus belle Américaine du mythique millésime américain.Buick Electra berline 1959© D.RLe millésime 1959 constitue une année charnière pour Buick, dont la gamme, qui n’avait pas été remaniée depuis 1936, est recomposée. Elle se s’articule désormais autour de trois modèles qui reçoivent des appellations nouvelles. Les LeSabre, Invicta et Electra remplacent les Special, Century, Super et Roadmaster des années cinquante — la Limited n’ayant vécu que le temps du millésime 1958. La LeSabre correspond à la Special et l’Invicta à la Century, tandis qu’en haut de gamme, l’Electra se substitue à la fois à la Super et à la Roadmaster. Toutefois, l’Electra est proposée en deux longueurs de carrosserie, le modèle standard (5,60 mètres) et l’Electra 225 (pour 225 inches, soit 5,72 mètres), le must de la marque. Réalisées sur le même empattement de 126,3 inches (3,21 mètres), les Electra existent en berlines, coupés hardtop (sans montants), cabriolets et breaks. En 1962, la version standard sera abandonnée et toutes les voitures seront des 225.
Sous le moteur des Electra rugit le V8 Wildcat 445 (par référence au couple de 445 livres pied). D’une cylindrée de 401 c.i. (6572 cm3), il développe 325 ch et surtout le couple colossal de 61,4 mkg. L’énorme «chat sauvage» motorise également l’Invicta. Il va de soi que l’Electra bénéficie d’équipements des plus sophistiqués, parmi lesquels on remarque notamment les freins et la direction assistés. La (très généreuse) puissance demeurera stable jusqu’en 1966, même si un V8 de 425 c.i. (6966 cm3) sera disponible en 1964. Offrant 340 ch, voire 360 ch, ce dernier sera uniquement livré en option.Buick Electra coupé hardtop 1959© D.R
L'ampleur de ses proportions, la sobriété de sa décoration et l’élégance aérienne de sa poupe donnent à l’Electra 225 de 1959 une majesté sans pareille. Si le pare-brise hyperpanoramique au profil en forme de S apparaît comme une extravagance, la calandre, sobrement ornée d'un tapis de rectangles chromés, trouve sa place sans effet tapageur entre les deux lignes du capot et du pare-chocs. Et la présence de phares obliques abrités sous les ailes allège la rigueur des lignes.Buick Electra berline 225 hardtop 1960© D.RLe style du millésime 1960 est un remodelage du design de l'année antérieure. S’il en conserve le parti pris, il perd de sa netteté et de sa rigueur. De sa vigueur aussi avec les ailerons rabotés. La silhouette, au relief assez complexe, paraît également moins convaincante. Mais la face avant dépouillée reste superbe malgré la position horizontale et plus orthodoxe des phares.
L’année 1961 voit l’apparition d'un design nouveau et assagi, malgré les quelques extravagances des ailes avant. La poupe entièrement redessinée consacre l’éviction des ailerons. Ce style édulcoré s’affirmera au cours des années soixante, qui consacreront le règne des lignes droites et des formes géométriques simples… et un peu lourdes. Toute fantaisie est désormais bannie.Buick Electra berline 1961© D.R
En 1967, l’Electra bénéficie en série du nouveau V8 de 430 c.i. (7048 cm3). S’il n’est pas plus puissant (360 ch à 5000 tr/mn) que le 425 c.i. optionnel, il s’avère plus souple et plus silencieux. L’apogée de la puissance sera atteint en 1970 avec un 455 c.i. (7457 cm3) de 370 ch.Buick Electra coupe hardtop 225 1965© D.RTout au long de cette période, Buick affiche une santé commerciale arrogante. Le succès de la marque, s’il doit beaucoup au lancement des compactes au début de la décennie, est tout aussi imputable à l’ascension des ventes des «full size». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 159000 Electra ont été produites en 1969 contre 56 000 en 1960.
Si le millésime 1970 est marqué par le record de la puissance des V8 Buick, l’année suivante amorce un long mouvement de repli consécutif à l’apparition des normes antipollution américaines. Avec l’abaissement du taux de compression à 8,5, la puissance tombe à 315 ch, puis à 225 ch en 1972, 210 ch en 1974. En 1975, il ne reste plus que 205 ch — le taux de compression passant alors sous la barre de 8. Après la banalisation du style, c’est la mécanique qui se trouve en berne. La fête des fifties est bien loin…Buick Electra cabriolet 1970© D.R
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Par baleno74 le 20 Janvier 2009 à 12:29BUICK Skylark :Présentée en 1961, la nouvelle Buick Special appartient à la deuxième vague des «compacts» lancées par la General Motors après la première Chevrolet Corvair. Construite sur une plate-forme partagée avec les Oldsmobile F-85 et Pontiac Tempest dont l’empattement est de 112 inches (2,84 mètres), contre 123 et 126 inches pour les «full size», la Special existe en trois types de carrosseries : berline, coupé et break. Sa motorisation est assurée par un nouveau V8 de 215 c.i. (3524 cm3) développant 155 ch. Entièrement en aluminium, cette mécanique s’avère à la fois légère et économique. D’ailleurs, sa licence de fabrication sera ultérieurement vendue à British Leyland, qui la montera notamment sur le Range Rover.
Buick Skylark Special 1962
© D.RRéagissant à l’engouement manifesté par le public pour les sportives, une tendance incarnée par la Corvair Monza de 1960, Buick lance quelques mois plus tard une version particulière du coupé Special Deluxe baptisée Skylark — reprenant ainsi la célèbre appellation des années cinquante. Doté de sièges baquets, d’une finition haut de gamme et d’un toit en vinyle, le coupé Skylark reçoit le V8 de 215 c.i. dans une définition poussée à 185 ch. L’année suivante, il est épaulé par un cabriolet, tandis qu’une transmission Borg-Warner à quatre vitesses est disponible en option. Le succès commercial est au rendez-vous et les ventes des Skylark dépassent les 42 000 exemplaires.
Buick rejoint Oldsmobile et Pontiac en proposant des compactes agrandies et restylées en 1964. La marque adopte ainsi la nouvelle plate-forme A de la General Motors au gabarit intermédiaire — également utilisée par la nouvelle Chevrolet Chevelle. L’empattement est allongé à 115 inches (2,92 mètres) pour les berlines et les coupés, à 120 inches (3,05 mètres) pour les breaks. En même temps, apparaissent de nouvelles motorisations : un V6 de 225 c.i. (155 ch) et un V8 de 300 c.i. (4917 cm3) affichant 210 ch.
Buick Skylark 1963
© D.R
Buick Skylark coupé Special 1964 Buick Skylark Sport Wagon 1964
© D.RDevenue la plus populaire des petites Buick, la Skylark constitue en 1965 une gamme à part entière, distincte de la gamme Special. La même année se produit un fait déterminant pour l’avenir de cette génération de modèles : le lancement du package GS (Gran Sport), une option hautes performances également disponible sur la Riviera, qui fait de la Skylark ainsi dotée un «muscle car». Outre l’imposant V8 Wildcat 401 (401 c.i. soit 6572 cm3) de 325 ch, également monté sur des modèles General Motors de niveau supérieur comme la Pontiac GTO, la Skylark GS bénéficie d’une transmission automatique Super Turbine à trois vitesses, d’une tenue de route renforcée et de pneus de plus grande dimension. En proposant cette voiture de classe moyenne au tempérament résolument sportif, Buick vise la clientèle des jeunes et cherche à amender son image plutôt conservatrice.
En 1967, la gamme Skylark est riche de 14 modèles : berlines, coupés V6 (225 c.i. de 160 ch) et V8 avec ou sans montants, cabriolet, breaks. Sur la GS, le V8 401 c.i. est porté à 340 ch, la voiture devenant GS 400. Offerte en cabriolet, coupé et coupé hardtop, elle bénéficie d’une suspension affermie et de toute une batterie d’équipements sportifs. En même temps, un coupé hardtop baptisé GS 340 reçoit un V8 de 340 c.i. (5573 cm3) dont la puissance n’est que de 260 ch, si l’on peut dire…
Buick Skylark Gran Sport 1965
© D.R
Buick Skylark coupé hardtop 1967Buick Skylark GS 1967
© D.RPoursuivant sa success story, la Skylark bat en 1968 ses records de vente. Les compactes Buick (Special et Skylark) adoptent de nouveaux empattements en fonction du type de carrosserie : 112 inches pour les deux portes Special et Skylark, 116 inches pour les quatre portes et 121 inches pour les breaks. Elles contribuent largement à l’essor de Buick au cours des années soixante, la production de la marque passant de 250 000 voitures en 1960 (neuvième place des marques américaines) à 665 000 (et cinquième place) à la fin de la décennie.
Comme on l’a vu, la muscle car Skylark GS a accueilli des V8 de plus en plus puissants — tout comme la Chevrolet Chevelle SS et la Pontiac GTO. Le sommet sera atteint en 1970 avec un 455 c.i. (7457 cm3) de 360 ch (GS 455). C’est avec ce mammouth équipant sa version la plus pointue que la Skylark se retirera en 1972. Buick réutilisera la flatteuse appellation en 1975, mais pour une nouvelle gamme de compactes à la motorisation émasculée.
Buick Skylark custom cabriolet 1969 Buick Skylark Gran Sport 1971
© D.RFaites connaitre ce blog àvos amis !LE blog de LA voiture ancienne !
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Par baleno74 le 26 Octobre 2008 à 12:30BUICK Roadmaster:Président de Buick, Harlow Curtice remplace en 1936 les banales appellations chiffrées des modèles par des noms évocateurs des qualités des voitures — interprétées dans le langage marketing cher aux Américains. La série 40 est rebaptisée Special (la série 50 disparaissant), la série 60 devient Century et la série 90 Limited. Créée en 1931 et retirée en 1934, la série 80 réapparaît sous le vocable Roadmaster et prend place entre la Century et l’exclusive et fort coûteuse Limited.
Buick Roadmaster 1939 Buick Roadmaster Sedanet 1946Cette refonte de la gamme s’accompagne d’une réorganisation des motorisations, dont le nombre se limite désormais à deux. Ce sont des huit cylindres en ligne à soupapes en tête, un 233 c.i. et le nouveau 320 c.i., soit 5245 cm3, commun aux Century, Roadmaster et Limited. Née en 1936 avec 120 ch développés à 3200 tr/mn, cette mécanique évoluera rapidement : 130 ch dès l’année suivante, 141 ch en 1938 et 165 ch à 3800 tr/mn en 1941.
La Seconde Guerre mondiale sera fatale à la Limited, qui disparaît avec la reprise de la production en 1946. La Roadmaster est alors promue au rang de modèle Buick de haut de gamme. Présentée dans les publicités comme "Master of the American Road", cette maîtresse de la route prend les traits d’une bourgeoise opulente. Porté par le design majestueux de la marque, ce caractère ira croissant au cours des années cinquante. Généreuse dans ses galbes et ses rondeurs charnues, la Roadmaster devient alors un vaisseau baroque dans ses formes comme dans sa décoration frivole. Une œuvre d’art qui croule sous le poids des chromes et dont la masse atteint deux tonnes pour une longueur de près de 5,50 mètres…
© D.RLa gamme Roadmaster se compose de quatre modèles : berline, coupé hardtop (c’est-à-dire sans montants), cabriolet et break «Estate Wagon». A l'image d'un général fier de ses étoiles, la Roadmaster arbore ses quatre «ventiports», des sorties d’air postiches disposées sur les ailes avant depuis 1949. On ne saurait ainsi la confondre avec la piétaille des modèles inférieurs, les Special et Super qui n'en affichent que trois ! Introduite en 1948, la transmission automatique Dynaflow est d’abord montée en option sur la Roadmaster, puis en série dès l’année suivante.
Buick Roadmaster 1952
Le capot moteur Buick a la particularité de s’ouvrir latéralement, la manœuvre étant possible de chaque côté. Il découvre à demi l'impressionnant huit cylindres en ligne abrité derrière la muraille du radiateur. Peint en bleu pétrole, le 320 c.i. porte l'inscription «Buick Fireball Valve in-Head» (soupapes en tête). Cette merveille de souplesse reçoit des poussoirs hydrauliques en 1950. En vitesse de croisière, le silence est à la hauteur du jugement exprimé en 1952 par un journaliste américain de "Mechanix Illustrated", qui l'avait trouvée «aussi silencieuse qu'un samedi soir dans une église»…
Sur la route, la souplesse de la suspension engendre des mouvements ondulatoires — les fameux effets de bateau —, dont la majesté soulève plus l'admiration du spectateur que celle du conducteur. Conçue pour rouler tout droit sur les «highways» d’outre-Atlantique, la Roadmaster s’avère totalement inadaptée aux petites routes européennes. En virage, son inertie considérable se manifeste par un fort roulis, que la revue américaine «Motor Trend» traduisait ainsi : «Elle prend de la gîte et s'écrase en virage comme un marshmallow !». Et l'on ne saurait compter sur la direction assistée (une option disponible à partir de 1952) et très démultipliée pour maîtriser la situation.
Buick Roadmaster 1954 uick Roadmaster 1955Le huit cylindres en ligne connaît son chant du cygne avec le millésime 1952 (il développe alors 170 ch). Equipant les Cadillac et les Oldsmobile depuis 1949, les nouveaux V8 à course courte ont démontré leur supériorité technique. De plus, les nouvelles recherches de style requièrent un profil de moteur plus bas.
Pour fêter les cinquante ans de la marque en 1953, la Roadmaster — tout comme la Super — reçoit en cadeau d'anniversaire un V8 de cylindrée équivalente (322 c.i., soit 5278 cm3) développant 188 ch (contre 164 ch pour la Super). Dès lors, la puissance va évoluer par étapes annuelles à l’image du design renouvelé à chaque millésime : 200 ch en 1954, 236 ch en 1955, 255 ch en 1956 et 300 ch en 1957.
Buick Roadmaster 1954 Buick Roadmaster 1956
© D.RC’est dans la profusion des chromes qui la surchargent que la Roadmaster se retire à la fin de 1958. Par contre, les sorties d’air postiches, qui signalaient jusqu’à présent le grade de la voiture, disparaissent des ailes avant. Toujours en 1958, la Limited renaît de ses cendres pour disparaître à nouveau l’année suivante.
Tout au long des années cinquante, la Roadmaster a remarquablement illustré le monde merveilleux de l'art décoratif imaginé par les stylistes de la General Motors. Çà et là, un motif baroque, un profil recherché ou une courbure discrète soulignent la richesse et la fantaisie du design américain. Un sommet de l’art kitsch avant la naissance d’un style plus dépouillé. Car, comme en 1936, la gamme Buick sera remodelée en 1959 et renouvelée quant à l’appellation de ses modèles.
Buick Roadmaster berline 1958Buick Limited 1958
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