• CHRYSLER Town & Country 1941 :

    Remarquable à plus d’un titre, notamment pour son originalité et son caractère haut de gamme, la Town & Country 1941 est aussi le premier break woody construit par Chrysler. Nouveau et important modèle de la marque, elle est la vedette du millésime 1941, par ailleurs célèbre pour la réalisation des dream cars Newport et Thunderbolt, deux cabriolets qui feront le tour des concessions du géant de Detroit.
    CHRYSLER Town & Country 1941CHRYSLER Town & Country 1941
    © G. Bonnafous

    A la place des habituelles formes aussi anguleuses que peu séduisantes des breaks woodies, la Town & Country 1941 bénéficie d’un design très réussi avec arrière fastback. Cette belle et étonnante poupe toute en rondeur se termine par deux portes battantes ouvrant sur un vaste espace de rangement. La carrosserie reçoit un bâti de bois en frêne avec panneaux plaqués d’acajou (véritable). A la différence des autres breaks woodies, la voiture est équipée d’un toit entièrement en acier.

    Basée sur la Windsor Six, la Town & Country est toutefois dotée d’un empattement long de 139,5 pouces. Elle est motorisée par un six cylindres à soupapes latérales de 241 c.u. (3958 cm3), qui développe 112 ch à 3600 tr/mn. Moyennant supplément, le client peut opter pour le système Vacamatic, une transmission semi-automatique à quatre rapports.
    CHRYSLER Town & Country 1941CHRYSLER Town & Country 1941
    © G. Bonnafous

    Le design du millésime 1941 reprend en l’amendant légèrement celui de 1940. Les voitures reçoivent une nouvelle et superbe calandre, élargie et plus basse. Vendue près de 1500 dollars, la Town & Country est en 1941 l’une des Chrysler les plus chères du catalogue — si l’on excepte les très prestigieuses Crown Imperial. Elle sera diffusée à 997 exemplaires seulement.
    CHRYSLER Town & Country 1941CHRYSLER Town & Country 1941
    © G. Bonnafous

    Le modèle est reconduit tel quel en 1942 à la calandre et à quelques accessoires décoratifs près. Après la guerre, la nouveauté tient à ce que les modèles woodies ne se limitent plus aux breaks. Chrysler lance en 1946 un cabriolet Town & Country construit sur la base du haut de gamme New Yorker. Motorisée par un huit cylindres en ligne, cette voiture est la plus chère de toutes les Chrysler. Une berline est également proposée en deux versions de six et huit cylindres (Windsor et New Yorker) — près de 8000 berlines seront ainsi produites jusqu’en 1948. Toutefois, un matériau synthétique remplace désormais le bois véritable.

    Après que le millésime 1949 a vu le lancement d’un nouveau design à la ligne ponton, l’année 1950 sonne la fin de l’ère des woodies avec notamment l’apparition d’un superbe coupé hardtop (sans montants) de la série New Yorker. Baptisée Newport et produite à 700 exemplaires, cette très exclusive et très coûteuse voiture (4000 dollars) sera le dernier coup d’éclat d’une génération de modèles représentatifs d’une époque. A partir de 1951, les Chrysler Town & Country seront des breaks tout acier.
    CHRYSLER Town & Country 1941CHRYSLER Town & Country 1941
    Berline 1947                                                                                                        Coupé hardtop 1950
    © D.R.

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  • CHRYSLER Crown Imperial :

    Dans le milieu des années cinquante, Chrysler souhaite concurrencer Cadillac sur le marché très restreint, mais ô combien prestigieux, des limousines de très grand luxe. Un domaine où la marque leader de la General Motors jouit d’un quasi-monopole. En utilisant les talents de Ghia dans le cadre d’un accord de sous-traitance, Chrysler entend s’éviter de coûteux investissements pour la réalisation de ces véhicules d’exception.
    CHRYSLER Crown ImperialCHRYSLER Crown Imperial
    Crown Imperial, 1958
    © D.R.

    En 1956, Luigi Segre signe avec Detroit un contrat pour la transformation des Imperial en petites séries très spéciales. Marque de prestige de Chrysler, Imperial offre une gamme de plusieurs modèles, dont la Le Baron apparaît comme le plus luxueux. Véhicule d’apparat, la version Ghia a pour vocation d’être encore plus exclusive.

    La commande Imperial est la plus importante qu’ait jamais reçue la carrosserie Ghia. Sa mise en œuvre commence avec la livraison de 25 exemplaires entre novembre 1956 et mai 1957. Chrysler expédie les voitures par bateau, il s’agit de versions deux portes hardtop livrées à l’état brut, dépourvues de portes, de vitres et de sièges. Ces derniers, ainsi que la climatisation et les vernis, voyagent dans des caisses séparées.
    CHRYSLER Crown ImperialCHRYSLER Crown Imperial
    Crown Imperial, 1958
    © D.R.
    CHRYSLER Crown ImperialCHRYSLER Crown Imperial
    Crown Imperial, 1958
    © D.R.

    A Turin, les voitures sont démontées et entièrement reconstruites. Les châssis sont coupés et allongés par la pose de panneaux de fond et latéraux construits par Ghia, lesquels portent l’empattement à 3,80 mètres. L’assemblage, la finition et la pose des vernis sont entièrement réalisés à la main.
    CHRYSLER Crown Imperial
    Crown Imperial, 1962
    © D.R.

    Les voitures sont commercialisées sous l’appellation Crown Imperial Limousine à un tarif prohibitif supérieur à 15 000 dollars en 1958, contre 5500 dollars pour une Imperial Crown « normale » — une Chevrolet Bel Air (haut de gamme de la marque) coûte 2500 dollars… Le prix montera même à près de 18 500 dollars dans le milieu des années soixante.

    La prestigieuse limousine six glaces jouit d’un confort et d’un luxe inouïs. Dotée d’une séparation chauffeur, elle est longue de 6,25 mètres et pèse 2,7 tonnes… Elle reçoit le V8 Chrysler de 392 c.i. (6425 cm3) qui développe d’abord 325 ch, puis 350 ch à 4600 tr/mn. Ce dernier est accouplé à la transmission automatique TorqueFlite commandée par boutons au tableau de bord. A l’instar de toutes les voitures américaines de l’époque, la Crown Imperial Limousine connaîtra une mise à jour esthétique annuelle réalisée par les stylistes de Detroit.

    Car le design est purement américain. Il est l’œuvre de Virgil Exner, assisté de Cliff Voss et Bill Brownlie. L’Américain Paul Farago s’installe à Turin pour superviser l’exécution du contrat. Côté Ghia, l’ingénieur Sergio Sartorelli, entré chez Ghia en 1956 et qui deviendra responsable du style en 1960, est chargé de suivre la production.
    CHRYSLER Crown ImperialCHRYSLER Crown Imperial
    Crown Imperial, 1963                                                                          Cabriolet de parade, 1963
    © D.R.

    Voitures de parade pour chefs d’Etat, dont la Maison-Blanche, têtes couronnées et milliardaires, la Crown Imperial Limousine aura notamment pour clients le maréchal Tito, Franco, les familles royales et les princes des pays arabes (Ghia a toujours eu une fidèle clientèle au Proche-Orient).

    Le contrat sera renouvelé jusqu’en 1965. Au départ, Chrysler avait prévu de commercialiser 75 voitures par an, un niveau jamais atteint, et de loin. En 1957, 36 Crown Imperial Limousine sont vendues sur plus de 35 000 Imperial diffusées, dont 16 000 Crown et 2500 Le Baron — cette proportion donne une idée du niveau d’exclusivité du modèle. L’année suivante, le chiffre tombera à 31, puis à sept en 1959. A l’exception de 1962 où aucune voiture ne sera achetée, le volume annuel de vente se situera ensuite à une dizaine d’exemplaires. En neuf ans, un total de 132 Crown Imperial Limousines auront été commercialisées.
    CHRYSLER Crown ImperialCHRYSLER Crown Imperial
    Crown Imperial, 1964
    © D.R.

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