Fiat Osca :
A la fin des années cinquante, Fiat a besoin d’une mécanique brillante pour équiper son nouveau cabriolet et tenter de concurrencer le talentueux et très réputé spider Giulietta d’Alfa Romeo. La firme s’adresse à OSCA. Ainsi naît le quatre cylindres double arbre 1500 OSCA, qui sera fabriqué par Fiat sous licence. Une aubaine qui va apporter quelques subsides aux frères Maserati, qui en ont toujours manqué au cours de leur longue carrière…
Ce moteur équipe d’abord un prototype, qui prend la forme d’un coupé au pavillon aussi élégant que lumineux dessiné par Pinin Farina. Cette Fiat-OSCA 1500 GT est exposée en 1958 au salon de Turin.
Le design de ce superbe coupé est intégralement repris sur le cabriolet Fiat 1200 lancé au salon de Genève 1959 et qui figure parmi les nombreuses nouveautés de la marque révélées en Suisse. Construit par Pinin Farina, il connaîtra un vif succès. Il s’inscrit dans la lignée du cabriolet 1100 TV lancé en 1953 au salon de Paris et qui deviendra 1200 TV quatre ans plus tard.
© Fiat
La version 1500 du cabriolet dévoilé à Genève apparaît au cours de l’été 1959. C’est elle qui reçoit le double arbre OSCA dessiné par Ernesto Maserati. Une mécanique de 1491 cm3 dotée de cotes carrées (78 mm x 78 mm). Avec un carburateur Weber, elle offre 90 ch SAE à 6000 tr/mn et permet à la Fiat d’atteindre les 170 km/h. La boîte de vitesses possède quatre rapports, mais la première n’est pas synchronisée — ce qui n’est pas rare à l’époque. Des freins à disques seront montés à l’avant en 1960. Le cabriolet 1500 OSCA se distingue de la version 1200 par le grillage différent de sa calandre et une prise d’air plus large sur le capot. Signalons par ailleurs que Bertone a présenté en 1959 une berlinette Fiat-Osca 1500 dessinée par Franco Scaglione et dotée d’ailerons à l’arrière.
En juillet 1961, le cabriolet est rebaptisé 1500 S (sans changement), avant de devenir 1600 S l’année suivante. La cylindrée passe alors à 1568 cm3 par réalésage de 78 mm à 80 mm, ce qui porte la puissance à 100 ch SAE (175 km/h). On reconnaît aisément la 1600 S à sa prise d’air déplacée sur le côté gauche du capot.
© Fiat
La gamme est modifiée au salon de Genève 1963. Un cabriolet 1500 équipé du moteur 1481 cm3 de la berline (75 ch DIN) se substitue au 1200 sous-motorisé, tandis que la 1600 S OSCA bénéficie, quant à elle, de deux carburateurs Weber (90 ch DIN à 6000 tr/mn) et de freins à disque sur les quatre roues.
En même temps, les deux voitures subissent un restylage de la proue, qui reçoit une calandre modernisée et élargie. Leur nouveau capot ayant perdu la prise d’air des anciennes versions, ce sont ses quatre projecteurs (deux seulement pour la 1500), qui permettent d’identifier la 1600 S OSCA.
1600 S
© Fiat
En 1965, la voiture bénéficie d’une nouvelle boîte de vitesses à cinq rapports entièrement synchronisés, tandis que le moteur est légèrement dégonflé à 85 ch DIN (à 5800 tr/mn). Cette nouvelle mouture se reconnaît à son logo Fiat circulaire disposé au milieu de la calandre.
Réputée délicate et fragile, la Fiat-Osca 1600 S ne sera pas épargnée par les problèmes de fiabilité à l’après-vente. Une réputation négative qui ne favorisera pas son succès commercial. De 1962 à 1966, année de son retrait, 2275 exemplaires seulement en seront construits.
1600 GT
© Fiat
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