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OSCA Barquette MT 4 (article)
OSCA Barquette MT 4 :Première voiture de la nouvelle marque, l’Osca MT 4 apparaît en 1947. La signification de cette appellation barbare ? M représente l’initiale du patronyme des frères Maserati et quatre fait référence au nombre de cylindres. C’est une barquette biplace de petite cylindrée, 1100 cm3, qui, malgré ses 70 ch, s’avère très performante.
L’auteur du quatre cylindres n’est autre qu’Ernesto Maserati : bloc en fonte, culasse en aluminium à chambres hémisphériques et arbres à cames en tête. Les 70 ch sont délivrés à 6000 tr/mn. C’est une mécanique brillante, un vrai moteur de course.
Pour compenser le manque de puissance dû à la cylindrée modeste, les frères Maserati ont allégé la voiture au maximum. Ainsi, son poids ne dépasse pas les 450 kilos. La carrosserie est réalisée en aluminium le plus souvent par la firme Morelli, située à Ferrare.
Brochette de barquettes MT4 au Tour Auto 2008
© D.R.Si les deux premières courses, auxquelles la MT4 participe au cours de l’année 1948, se soldent par des abandons (rupture mécanique et accident), la troisième apporte, au mois de septembre, une victoire surprise dans le Grand Prix de Naples. Ce succès va marquer les esprits car la petite 1100 cm3 a battu les deux litres. Il est vrai que son pilote n’est autre que Luigi Villoresi, gloire italienne des années trente et pilote Maserati avant la guerre : ami de la fratrie de Bologne, il tenait le volant de la Maserati 8CTF qui affrontait les redoutables Flèches d’Argent d’outre-Rhin.Ce succès et les noms prestigieux qui lui sont associés lancent la marque. Pour tout le monde, la MT4 est la petite Maserati. Elle devient l’une des montures préférées des pilotes privés sur les circuits comme en courses de côte. Confrontée à des machines de cylindrées très supérieures, elle glanera maints succès dans sa catégorie. Les Osca remporteront la classe 1100 cm3 de toutes les éditions des Mille Milles de 1950 à 1957.Châssis 1162 - 1100 cm3
© D.R.Osca s’illustre également au Tour de France Automobile de 1952 à 1954. Trois voitures participent à l’édition 1952 : la berlinette 1350 cm3 de Jean-Louis Armengaud et Chaix, qui prendra la quatrième place au scratch, celle de Jacques Péron et de son épouse (3e de sa classe) et la berlinette Vignale 1100 cm3 à flancs échancrées de Butti et Balzarini (abandon). L’année suivante, le règlement a évolué, qui indexe les performances sur la cylindrée, une disposition favorable aux OSCA. En imposant sa barquette 1100 cm3 au général devant la Gordini trois litres de Jean Behra, l’équipage Péron-Bertramnier offre à la marque son premier titre de gloire.
Après cette victoire, huit Osca prennent le départ du Tour 1954, dont une rare barquette deux litres issue de la Formule 2 1952 de Louis Chiron que ce dernier a fait recarrosser et qu’il pilote avec Robert Delpech. L’équipage abandonnera dans les Pyrénées suite à une sortie de route. Au volant d’une barquette, Alfonso de Portago devra également se retirer.
La marque est à deux doigts de réaliser l’exploit aux 24 Heures du Mans 1954. Deux MT4 de 1500 cm3 mènent longtemps leur classe, dominant les Porsche. Mais leurs équipages, Lance Macklin-Leygonie et Péron-Giardini, se livrent une lutte fratricide et finissent pas s’accrocher ! Sorti de la piste, Peron ne peut repartir, contrairement à Macklin. Mais ce dernier sera disqualifié pour avoir été poussé par son adversaire d’écurie. On était à la 23e heure…
MT 4 1500 cm3
© D.R.La même année, une MT4 en version 1500 cm3 remporte un autre titre de gloire. Pilotée par Stirling Moss, elle s’adjuge les 12 Heures de Sebring. Car la MT4 est déclinée en plusieurs variantes de cylindrées : 1300, 1400 et 1500 cm3. Dans le milieu des années cinquante, Osca se concentre du reste sur la catégorie 1,5 litre.
La MT4 est également mise à contribution pour tenter l’aventure en Formule 2. A cette fin, elle subit l’ablation de ses ailes et de ses phares — la réglementation le permet à l’époque. Mais plus large qu’une vraie monoplace, la voiture pâtit se son aérodynamique. Un handicap qui s’ajoute au déficit de cylindrée. Les résultats ne seront pas à la hauteur et la F2 se contentera de quelques places d’honneur dans des épreuves courues en Italie.
Dérivée de la MT4, mais plus moderne de conception, la S 187 (par référence à sa cylindrée unitaire) est en 1957 et 1958 une 750 cm3 pratiquement imbattable dans sa classe. Aux mains d’Alejandro de Tomaso, alors pilote Osca, elle remportera trois victoires à l’indice de performance aux 24 Heures du Mans 1958 et aux 12 Heures de Sebring de 1958 et 1959.
Type S 1000 cm3 Type S 187
© D.R.Faites connaitre ce blog à vos amis !LE blog de LA voiture ancienne !OSCA Barquette MT 4
Gilles Bonnafous le 04/06/2008
Osca s’illustre également au Tour de France Automobile de 1952 à 1954. Trois voitures participent à l’édition 1952 : la berlinette 1350 cm3 de Jean-Louis Armengaud et Chaix, qui prendra la quatrième place au scratch, celle de Jacques Péron et de son épouse (3e de sa classe) et la berlinette Vignale 1100 cm3 à flancs échancrées de Butti et Balzarini (abandon). L’année suivante, le règlement a évolué, qui indexe les performances sur la cylindrée, une disposition favorable aux OSCA. En imposant sa barquette 1100 cm3 au général devant la Gordini trois litres de Jean Behra, l’équipage Péron-Bertramnier offre à la marque son premier titre de gloire.
Après cette victoire, huit Osca prennent le départ du Tour 1954, dont une rare barquette deux litres issue de la Formule 2 1952 de Louis Chiron que ce dernier a fait recarrosser et qu’il pilote avec Robert Delpech. L’équipage abandonnera dans les Pyrénées suite à une sortie de route. Au volant d’une barquette, Alfonso de Portago devra également se retirer.
La marque est à deux doigts de réaliser l’exploit aux 24 Heures du Mans 1954. Deux MT4 de 1500 cm3 mènent longtemps leur classe, dominant les Porsche. Mais leurs équipages, Lance Macklin-Leygonie et Péron-Giardini, se livrent une lutte fratricide et finissent pas s’accrocher ! Sorti de la piste, Peron ne peut repartir, contrairement à Macklin. Mais ce dernier sera disqualifié pour avoir été poussé par son adversaire d’écurie. On était à la 23e heure…
MT 4 1500 cm3
© Gilles Bonnafous
MT 4 1500 cm3
© Gilles BonnafousLa même année, une MT4 en version 1500 cm3 remporte un autre titre de gloire. Pilotée par Stirling Moss, elle s’adjuge les 12 Heures de Sebring. Car la MT4 est déclinée en plusieurs variantes de cylindrées : 1300, 1400 et 1500 cm3. Dans le milieu des années cinquante, Osca se concentre du reste sur la catégorie 1,5 litre.
La MT4 est également mise à contribution pour tenter l’aventure en Formule 2. A cette fin, elle subit l’ablation de ses ailes et de ses phares — la réglementation le permet à l’époque. Mais plus large qu’une vraie monoplace, la voiture pâtit se son aérodynamique. Un handicap qui s’ajoute au déficit de cylindrée. Les résultats ne seront pas à la hauteur et la F2 se contentera de quelques places d’honneur dans des épreuves courues en Italie.
Dérivée de la MT4, mais plus moderne de conception, la S 187 (par référence à sa cylindrée unitaire) est en 1957 et 1958 une 750 cm3 pratiquement imbattable dans sa classe. Aux mains d’Alejandro de Tomaso, alors pilote Osca, elle remportera trois victoires à l’indice de performance aux 24 Heures du Mans 1958 et aux 12 Heures de Sebring de 1958 et 1959.
Type S 1000 cm3
© Gilles Bonnafous
Type S 187
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