• BUGATTI type 37 :

    Evolution de la 35, la Bugatti Type 37 appartient à une période particulièrement féconde de la marque. Voiture de Grand Prix de la catégorie 1,5 litre, elle remplace la Brescia.

    Basée sur le même châssis que celui de la Type 35, la Bugatti Type 37 porte également la même carrosserie, dont le radiateur étroit des premiers exemplaires de sa devancière. Extérieurement, rien ne distingue la 37 de la 35 mis à part les roues à rayons Rudge (par souci d’économie, comme sur la 35 A) et les petits tambours de frein. La différence, et elle est de taille, tient à son nouveau moteur, un quatre cylindres.
    BUGATTI Type 37BUGATTI Type 37
    © Patrick Arnaud

    Comme souvent chez Bugatti, on fait sinon du neuf avec du vieux, du moins on reprend des éléments de mécaniques préexistantes. Le quatre cylindres de la Bugatti Type 37 correspond donc à la moitié du huit cylindres de la Type 28, un trois litres jamais utilisé. Avec des cotes de 69 par 100 millimètres, il donne une cylindrée de 1496 cm3. Comme sur toutes les huit cylindres Bugatti à un seul arbre à cames en tête, dont il retient l’architecture, il possède trois soupapes par cylindre. Les bielles sont à palier lisse. L’allumage se fait par distributeur, d’où la présence d’une batterie et d’une dynamo. Alimentée par un carburateur unique, Zenith ou Solex, cette mécanique développe 60 ch et entraîne la voiture à 145 km/h. La boîte séparée possède quatre rapports.

    La Bugatti Type 37 remporte un succès immédiat. Si elle est moins puissante que la huit cylindres, elle s’avère très agréable à piloter. Presque aussi rapide aussi grâce à son poids inférieur. Ses performances lui permettront de dominer ses concurrentes de la classe 1500. De plus, son moteur se révélera très endurant.
    BUGATTI Type 37BUGATTI Type 37
    © Patrick Arnaud

    La catégorie 1500 connaissant un grand succès, Bugatti se doit d’augmenter la puissance de la Bugatti Type 37 pour mieux résister à la concurrence. Au milieu de la saison 1927, est lancée la Bugatti Type 37 A (ou CP, appellation officielle) équipée d’un compresseur de type Roots. Il s’agit du petit compresseur monté au début de la carrière de la 35 C, qui porte la puissance à 90 ch (170 km/h). L’allumage par distributeur est remplacé par une magnéto, tandis que le moteur reçoit également un graissage sous pression. Dès lors, la grande majorité des 37 produites seront suralimentées.

    Conçue pour les pilotes privés et les clients sportifs (et fortunés) de Molsheim, la Bugatti Type 37 sera également confiée à des pilotes d’usine, qui remporteront à son volant des succès significatifs à Montlhéry et Brooklands notamment.
    BUGATTI Type 37
    © D.R.

    Fabriquée pendant quatre ans à partir de la fin 1925 et livrée jusqu’en 1931, la Bugatti Type 37 sera construite à environ 270 exemplaires. Voiture de Grand Prix en réduction, elle sera une excellente machine d’apprentissage de la course. Attachante, elle sera aussi l'une des Bugatti les plus fiables.

    A l’image de celui de sa cousine la Type 35 A, le succès commercial de la 37 constituera une bonne affaire pour la santé économique de Molsheim, d’autant que la voiture s’avérera peu coûteuse à construire. Son moteur assagi motorisera un nouveau petit modèle de tourisme, la Type 40.
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  • PONTIAC GTO :

    PONTIAC GTOPONTIAC GTO
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    Au début des années 60, le Championnat Nascar connaît une grande notoriété aux Etats Unis. Au point d'inciter les trois grands groupes américains à s'y affronter par écuries interposées. Ce championnat disputé sur plus d'une quarantaine d'épreuves (toutes organisées sur circuit) met aux prises des voitures de série dont la préparation se limite à l'utilisation d'options mécaniques figurant dans le catalogue du constructeur. Lorsqu'une Ford Galaxie triomphe sur la piste du circuit de Daytona Beach, "Monsieur Jones" (le Dupont Américain) peut ainsi croire que c'est sa voiture de tous les jours qui l'a emporté. En pratique, les modifications tolérées par le règlement transfigurent complètement les performances de ces modèles qui n'ont plus grand' chose en commun avec les séries de production courante dont ils sont théoriquement issus. Pour faciliter l'homologation au championnat, Ford, Chrysler, Chevrolet et Pontiac vont même commercialiser en petite série plusieurs V8 à haut rendement (disponibles en option) dont la puissance dépasse sensiblement les 400 chevaux.
    PONTIAC GTOPONTIAC GTO
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    Pendant plusieurs saisons, le Ford "406", le Chevrolet "409" et le Chrysler "413" (ces chiffres correspondant à leur volume en "cubic inches") tiendront ainsi le haut du pavé dans les principales épreuves Nascar avant d'être supplantés par le V8 Chrysler "426 Hemi" réservé intitialement aux Dodge et aux Plymouth. Quelques milliers de modèles commercialisés presque tous sur commande spéciale profiteront également de ces moteurs conçus expressément pour la compétition et tarifés à un prix plutôt dissuasif. Ces versions très spéciales (cf. la Chevrolet Impala SS 409 ou la Ford Galaxie XL 406), vendues quasiment sous le manteau peuvent elles aussi prétendre figurer dans la famille "préliminaire" des muscle cars en raison de leur vocation sportive affirmée.
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    De Lorean a une meilleure idée...

    Mais c'est bien la Pontiac Tempest "GTO", lancée au début de l'année 1964, qui va transformer durablement le "paysage" automobile américain. Née de l'inspiration féconde de John Zacchary De Lorean (tête dirigeante de la division Pontiac depuis le milieu des années 50), cette série aura pour vocation première de défrayer la chronique en prétendant égaler les temps d'accélération de la déjà mythique Ferrari 250 GTO (d'où sa désignation plutôt provocante...). Prétention confirmée par les premiers essais de la presse automobile qui manifestera un enthousiasme débridé à l'égard de ce "cocktail explosif" affichant 348 chevaux dans son exécution la plus puissante pour un poids à vide inférieur à 1500 kilos...

    La formule apparaît néanmoins d'une évidence biblique : John De Lorean a simplement eu l'idée lumineuse d'installer un gros V8 (en l'occurrence un 389 ci) dans la caisse relativement légère de la Tempest de catégorie "intermédiaire". A cette greffe miraculeuse s'est ajoutée une multitude d'équipements "sport" (boite manuelle avec commande au plancher, freins et suspensions renforcés, sièges séparés à l'avant façon "baquet", etc...) destinés à parfaire le comportement routier et l'agrément de conduite du modèle. Proposé initialement comme un "pack" optionnel sur les coupés et cabriolets Tempest, le label "GTO" connaîtra un succès tel qu'il incitera la direction de Pontiac à le réserver à une série distincte du reste de la gamme.
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    Il faut bien l'avouer, les performances proprement exceptionnelles de la première Pontiac GTO (les meilleurs temps réalisés font état de 6 secondes à peine pour atteindre les 100 km/h depuis l'arrêt, le cap des 160 km/h étant franchi en 14 secondes à peine...) ont beaucoup surpris, à l'époque. De fait, elles dépassent le potentiel des meilleures voitures de sport européennes du moment vendues trois voire quatre fois plus cher sur le marché américain... Mais surtout, la "GTO" (conforme en cela aux exigences initiales de John De Lorean) apparaît comme un "concept" tout à fait cohérent, sa maniabilité et ses prestations routières s'avérant en rapport avec ses insolentes performances.
    L' année 1964 peut donc être considérée comme une date-charnière, une étape décisive dans l'histoire des muscle-cars. D'autant qu'elle correspond au lancement en fanfare de la Ford Mustang qui va elle aussi provoquer un séisme de forte amplitude sur le marché américain. Pour de tout autres raisons, toutefois...
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  • BRISTOL 405 :

    Créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans un but de diversification industrielle, la division automobile de l’avionneur Bristol Aeroplane Company construit des voitures sportives d’abord extrapolées des BMW d’avant guerre. Présenté en 1947 au salon de Genève, le premier modèle, la 400 est un dérivé de la BMW 328, dont elle hérite du moteur de deux litres à soupapes en tête. Une mécanique qui, au cours des années cinquante, sera montée sur les AC et Frazer-Nash, ainsi que, dans une définition plus pointue, sur des voitures de course comme les Tojeiro, Lister et Cooper-Bristol F2.
    BRISTOL 405BRISTOL 405
    © D.R.

    En compétition, la marque est active par elle-même en classe deux litres. Une 400 se classe troisième au rallye de Monte-Carlo en 1949, tandis que le coupé 450, dont le châssis est réalisé par ERA, participe aux épreuves d'endurance, dont les 24 Heures du Mans et les 12 Heures de Reims.

    Fières de leurs origines aéronautiques, aussi bien du côté bavarois que britannique, les Bristol se sont toujours distinguées par une technologie sophistiquée empruntée à l’avion et par des carrosseries aérodynamiques. A quoi s’ajoute une qualité de construction peu soucieuse des coûts de production. Au fil des années, Bristol va s’émanciper de la firme allemande, même si la base mécanique demeure celle du deux litres BMW jusqu’en 1961. Le six cylindres évoluera en 1958 en 2,2 litres sur la 406, avant d’être abandonné sur la 407 au profit d’un gros V8 Chrysler.

    Succédant à la 400, la 401 bénéficie d’une ligne moderne dessinée par Touring, qui se libère du dessin BMW. Après la version cabriolet 402, la 403 reçoit en 1953 des améliorations mécaniques. L’année suivante, sont lancés le coupé 404 et sa version berline, la 405, dotés d’un nouveau design. Dévoilée au salon de Paris en octobre 1954 et construite jusqu’en 1958, la 405 constitue la seule carrosserie Bristol à quatre portes. Son prix de vente exorbitant de 3189 £ explique sa faible diffusion.
    BRISTOL 405BRISTOL 405
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    Berline performante, confortable et sûre, la 405 est construite sur un châssis à caissons en tôle d’acier portant une carrosserie en aluminium, technologie aviation oblige. On retrouve cette dernière dans l’utilisation du rivetage dans la construction, ainsi que dans le logement de la roue de secours (à gauche) et de la batterie (à droite) dans les ailes avant, derrière des panneaux relevables. La suspension recourt au ressort transversal à l’avant et aux barres de torsion à l’arrière.

    Alimenté par trois carburateurs Solex, le six cylindres en ligne à soupapes en tête de deux litres développe 105 ch. La boîte de vitesses est une Bristol à quatre rapports avec overdrive sur la quatrième. En fin de carrière, la 405 recevra quatre freins à disque Lockheed.
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  • BMW 700 RS :

    La 700 RS est une jolie barquette de compétition, qui a été développée pour participer aux courses de côte à partir de 1961. Si elle dérive de la BMW 700 de production, elle a subi beaucoup de transformations par rapport au modèle de référence.

    BMW 700 RSBMW 700 RS
    © Gilles Bonnafous
    La voiture est construite sur un complexe châssis tubulaire très renforcé, qui accueille la mécanique en position centrale arrière. La carrosserie est réalisée en aluminium. Elle est motorisée par le bicylindre à plat supercarré de 697 cm3 de la 700. Il est refroidi par air forcé.

    En fait, il s’agit d’un moteur de compétition spécialement développé pour cette voiture. Sa distribution comporte deux arbres à cames en tête par cylindre entraînés par chaîne. Alimentée par deux carburateurs Dell’Orto de compétition, cette mécanique développe au moins 70 ch à 8000 tr/mn, soit un beau rendement de 100 ch au litre.

    Malgré son poids plume de 630 kilos, la petite barquette ne roule qu’à 160 km/h en raison d’une boîte de vitesses à cinq rapports courts adaptée aux courses de côte — avec une démultiplication longue, elle serait proche des 200 km/h. La transmission est située derrière le pont. Le freinage est assuré par quatre tambours jugés suffisants compte tenu du poids de la voiture. Le train avant est emprunté sans modification majeure à la 700 de série.
    BMW 700 RSBMW 700 RS
    © Gilles Bonnafous
    Deux exemplaires ont été construits de la 700 RS. Pilotée par Hans Stuck père, Walter Schneider, Herbet LInge et Alex von Falkenhausen, la voiture a connu le succès dans les courses de côte disputées en Allemagne entre 1961 et 1964 à Roßfeld, Gaisberg et Schauinsland.

    La BMW 700 succède en 1959 à la 600. Mais à la différence de sa devancière, il s’agit d’une vraie voiture… Petite cylindrée de caractère proposée à un tarif assez élevé, la 700 constitue l’entrée de l’extravagante gamme BMW de l’époque qui comprend à l’autre extrémité les grosses et toutes rondes 502 V8 ! C’est dire le gouffre qui sépare les deux familles de modèles ! Son succès commercial permettra à BMW de préparer l’avenir et de développer la future et toute nouvelle génération initiée par la 1500. Dessinée par Giovanni Michelotti, cette dernière signera le nouveau départ de la marque et son essor.
    BMW 700 RSBMW 700 RS
    © Gilles Bonnafous
    Comme la 600, la 700 est motorisée par un bicylindre boxer de moto, qui prend place en porte-à-faux arrière. Ses 32 ch permettent de rouler à 120 km/h. La boîte de vitesses possède quatre rapports.
    Ravissante petite voiture dessinée par Giovanni Michelotti, la 700 est disponible en berline deux portes, coupé et cabriolet. Sur la base du coupé, une version « Sport » à deux carburateurs voit sa puissance portée à 40 ch (135 km/h). Sa version compétition sera engagée en rallyes, courses de côte et circuits. Ce coupé ne doit pas être confondu avec la barquette 700 RS qui est très différente.

    BMW 700 RSBMW 700 RS

    © Gilles Bonnafous

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  • AUSTIN HEALEY 3000 :

    Par la puissance et l'agrément de son moteur comme par son confort, l’Austin Healey 3000 se situe dans une position intermédiaire, entre la Jaguar XK 150 et les roadsters anglais de type Triumph TR 3 et TR4. Quant à sa ligne intemporelle, elle en fait l’une des plus belles voitures britanniques de l'après-guerre.
    AUSTIN HEALEY 3000AUSTIN HEALEY 3000
    3000 MK I
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    C’est encore à la demande du marché américain qu’est lancée, en juillet 1959, l’Austin Healey 3000, premier modèle d’une génération dont le six cylindres est porté à 2,9 litres. Ainsi réalésé, ce groupe équipera également l'Austin Westminster et la MGC. Il développe 124 ch au paisible régime de 4600 tr/mn. Autre nouveauté de poids, la Big Healey est (enfin) dotée de freins à disque à l’avant. La voiture est disponible en roadster (série BN7) et en 2 + 2 (série BT7).
    Grâce à ce moteur puissant et souple, et à l’agrément qui en découle au volant, l'Austin Healey est parvenue à sa pleine maturité. La conduite se fait sur le couple, dont l'excellente valeur de 23 mkg s'exprime à 3000 tr/mn. Sur la route, la voiture exprime la générosité de sa mécanique qui, pour être dépourvue de toute sophistication, n'en témoigne pas moins de remarquables qualités. Toujours prêt à reprendre sans broncher, ce six cylindres tout en rondeur s'affirme comme un parangon de souplesse et de disponibilité.

    AUSTIN HEALEY 3000AUSTIN HEALEY 3000


    Par contre, la boîte de vitesses à quatre rapports n’a pas évolué. Elle se révèle toujours dure et accrocheuse. Une vraie boîte anglaise en somme ! La 3000 est ainsi pénalisée par la lenteur de sa transmission, qui ne permet pas d'exploiter complètement les possibilités du moteur. Réfractaire aux passages rapides, courte et non synchronisée, la première n'est guère utilisable. L'étagement n'est pas non plus sans reproche, qui laisse un trou entre la deuxième, trop courte, et la troisième, laquelle grince abondamment. Un overdrive monté en option permet de réduire le régime moteur d'environ 1000 tr/mn.
    AUSTIN HEALEY 3000AUSTIN HEALEY 3000
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    Quant à l’intérieur, il offre, du moins sur la version 2 + 2, un confort supérieur au niveau atteint en ce domaine par la plupart des roadsters anglais (à l’exception des Jaguar). Derrière l'imposant et fin volant à trois branches, apparaît un tableau de bord dépouillé mais complet, le tachymètre disposé à gauche faisant pendant au compte-tours situé sur la droite.

    En 1961, la 3000 bénéficie de trois carburateurs SU HS4, qui font monter la puissance à 132 ch. C’est la Mk II. Elle reçoit également une nouvelle calandre à barrettes verticales en lieu et place des barrettes horizontales de la Mk I. Par ailleurs, la prise d’air factice a été redessinée.
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    Un an plus tard, la 3000 Mk IIA (série BJ7) souligne l’embourgeoisement du modèle, qui va de pair avec celui de sa clientèle. La version roadster (deux places) disparaît, tandis que vitres descendantes, déflecteurs et pare-brise bombé prennent place sur le cabriolet 2 + 2. Côté mécanique, on a monté deux carburateurs SU HS6, certains clients s’étant plaints du réglage complexe des trois SU du modèle précédent. Toutefois, les performances ne pas altérées car les nouveaux carburateurs sont de plus gros diamètre. On observe même une légère augmentation de la vitesse de pointe (l’aérodynamique du pare-brise bombé y étant sans doute pour quelque chose).
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    Austin-Healey 3000 MK II
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    Dernier avatar de la lignée, mais non le moindre, la 3000 Mk III (série BJ8) est lancée en 1964. Avec 150 ch, c’est la plus puissante des Austin Healey. Elle reçoit deux carburateurs SU HD8 de 50 millimètres, tandis que la distribution a été revue. Un nouvel échappement à deux lignes séparées et quatre silencieux tend à réduire le volume sonore — quel dommage !

    Pour faire face à l’augmentation de la cavalerie, la dernière Big Healey est équipée en série d’un servofrein. Pour la première fois depuis 1953 et les 90 ch de la 100/4, le train arrière est modifié. La suspension reçoit des tirants longitudinaux pour contrer le cabrage. Ils remplacent la barre Panhard.
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    Austin-Healey 3000 MK III 1964
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    La 3000 Mk III apparaît ainsi comme la plus confortable des Big Healey. La plus luxueuse aussi. Pour sa fin de règne, la voiture, qui sera produite à 17 712 exemplaires de 1964 à 1968, s’offre un véritable aggiornamento : la planche de bord en tôle peinte, inchangée depuis onze ans, cède la place au bois précieux et verni à l’image des Jaguar ! L’habitacle est également doté d’une console et d’une vraie boîte à gants…

    L’Austin Healey 3000 revendique un palmarès flatteur en compétition. Allégées par une caisse en aluminium, les modèles de course développent 200 ch (à partir de 1962) avec une culasse en aluminium gavée par trois carburateurs Weber double corps. Malheureuse aux 24 Heures du Mans, où elle ne parviendra jamais à l’arrivée en raison de problèmes de surchauffe moteur, la 3000 connaît de multiples victoires en rallyes, où l’usine l’engage régulièrement.

    Outre les nombreux succès glanés en coupe des Dames par la célèbre Pat Moss, les meilleurs résultats internationaux de la voiture sont deux victoires dans la coupe des Alpes et autant dans le Marathon de la Route (Liège-Sofia-Liège). Dans cette épreuve courue en grande partie sur les terribles routes des Balkans, en particulier en Yougoslavie, la victoire historique de Pat Moss en 1960 prend un caractère symbolique très fort. La sœur du grand champion britannique est alors la première femme à battre les hommes dans un rallye international. En 1964, Aaltonen offrira à Liège un second trophée à l’Austin Healey 3000.
    AUSTIN HEALEY 3000AUSTIN HEALEY 3000
    Coupe des Alpes 1965                                                                                 Liège Sofia Liège 1964
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