• SOCEMA GREGOIRE

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    SOCEMA GREGOIRE:

    Première voiture française mue par une turbine à gaz, la Socema-Grégoire fait l’effet d’une bombe au salon de Paris de 1952.

    En cette période de l’après-guerre, l’aéronautique militaire enterre le moteur à pistons, qui vit ses dernières années. Filiale de la CEM (Compagnie électro-mécanique) qui, dès 1945, a réalisé un turboréacteur, puis un turbopropulseur, la Socema (Société de constructions et d’équipements mécaniques pour l’aviation) recherche de nouveaux débouchés pour sa technologie. Au début des années 50, elle s’intéresse à l’automobile, imitant en cela l’américain Chrysler et le britannique Rover, constructeur le plus avancé avec sa Whizzer qui a atteint 138 km/h en 1950. Ce sera l’objectif fixé à la future voiture de la Socema et le record à battre pour atteindre la notoriété.
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    © G. Bonnafous

    Les ingénieurs conçoivent une turbine légère de 100 ch (baptisée TGV 1) classiquement composée de trois éléments : un turbocompresseur constitué d’une turbine haute pression (45 000 tr/mn) entraînant un compresseur centrifuge, une turbine motrice (basse pression) à deux étages tournant à la moitié de la vitesse de la turbine haute pression, et un réducteur (rapport de 5 à 1, soit 25 000 tr/mn).

    Pour la réalisation de la partie automobile, domaine où elle n’a aucune compétence, la Socema s’adresse à l’ingénieur Jean-Albert Grégoire. La voiture empruntera donc beaucoup à l’Hotchkiss-Grégoire, en particulier sa carcasse coulée en alpax inaugurée en 1937 sur l’Amilcar Compound, ainsi que sa suspension à quatre roues indépendantes à flexibilité variable.

    SOCEMA GREGOIRE

    La traction avant étant inapplicable à une voiture à turbine, la Socema-Grégoire est une propulsion. La turbine est disposée en porte-à-faux avant et la transmission est confiée à une boîte électromagnétique Cotal. En l’absence de tout frein moteur, caractéristique d’une motorisation à turbine, les tambours sont secondés par un ralentisseur Telma monté sur la transmission. Ce dernier entre en action quand le conducteur lève le pied.
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    © G. Bonnafous

    Réalisée en aluminium chez Hotchkiss, la carrosserie prend la forme d’un magnifique coupé à la ligne fuselée — l’étude aérodynamique a permis un exceptionnel Cx de 0,19. Quant à la proue, elle s’orne d’une prise d’air évocatrice des jets de chasse.

    Las, en juin 1952, Rover a porté son record à 244 km/h. Avec ses 200 km/h théoriques, la Socema-Grégoire en est loin. Et outre son rendement insuffisant, la turbine requiert encore de nombreux investissements pour sa mise au point. Réalisée à des fins publicitaires, la voiture n’a que partiellement rempli sa mission. Il est vrai que la démonstration du caractère irréaliste de l’application de la turbine à gaz à l’automobile n’a pas encore été faite à l’époque.
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    © D.R.

    Clin d'oeil


     


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