• BMW M1 :

    Trois décennies après son lancement, ce chef-d’œuvre, toujours moderne, n’a pratiquement pas pris une ride. Pas étonnant quand on sait que deux grands artistes du design automobile se sont penchés sur son berceau, Giorgietto Giugiaro et Paul Bracq.

    BMW M1BMW M1
    © Loïc Bailiard                                                                                                  © Gilles Bonnafous
    La M1 dérive en effet du concept car BMW Turbo dessiné par Paul Bracq, création majeure du designer français. Ce chef-d’œuvre de 1972 sera du reste élu concept car de l’année par la Revue Automobile Suisse.

    La genèse du projet E26 tient à la volonté de BMW de prolonger les succès des 3.0 CSL en course, mais avec une voiture totalement nouvelle, non dérivée d’un modèle préexistant — comme c’était le cas des CSL. Première GT de BMW, cette machine hyper performante a été conçue pour courir. Il s’agit donc d’une voiture à tirage limité pour l’homologation en Groupe 4 (400 exemplaires au moins).

    Présentée au début de 1978, la M1 doit sa ligne définitive au crayon de Giorgietto Giugiaro. Représentative du style acéré des années 70, elle est large et très basse (1,14 mètre). Bien plantée sur ses gros pneus de 225/50 à l’arrière et 205/55 à l’avant montés sur des roues de seize pouces, elle a une allure folle.
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    © Gilles Bonnafous
    A l’origine, la M1 devait être fabriquée en partenariat avec Lamborghini. Mais suite aux difficultés financières du constructeur de Sant’Agata, elle sera finalement montée chez le carrossier Baur à Stuttgart. Son châssis tubulaire en profilés rectangulaires reçoit la mécanique en position centrale arrière, mais longitudinalement (transversalement sur la Turbo).

    La voiture est motorisée par le six cylindres en ligne de la 635 CSI coiffé d’une culasse à quatre soupapes par cylindres — un privilège à l’époque. Développé par Motorsport, ce 3,5 litres à carter sec reçoit une injection mécanique Kugelfischer et un allumage électronique. La puissance de 277 ch à 6500 tr/mn sera portée jusqu’à 850 ch en Groupe 5 grâce à deux turbocompresseurs. En version civile, la M1 atteint 262 km/h. La boîte de vitesses est une ZF à cinq rapports.
    BMW M1BMW M1
    La M1 ne rencontrera pas le succès en Groupe 4 en raison de son poids excessif et de son manque de fiabilité. Un accord sera alors passé avec l’Association des Constructeurs de Formule 1 pour mettre en place en 1979 un championnat monomarque. Baptisé Procar, ce dernier sera organisé en lever de rideaux des Grands Prix de F1. S’y affronteront les ténors de la discipline reine de la course automobile de l’époque. Les deux titres Procar seront décernés en 1979 à Niki Lauda et en 1980 à Nelson Piquet.
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