SIMCA Vedette Versailles :
Lancées pour prendre la suite de la Vedette génération 1949 (remodelée en 1952), la Versailles, et la gamme qui l’accompagne, ont été conçues par Ford Etats-Unis. C’est en juillet 1954, au moment du rachat de Poissy par Simca, qu’elles ont été badgées et commercialisées par la marque d’Henri Pigozzi.
Simca Vedette Versailles
© D.R.
Lancée au salon de Paris 1954, la nouvelle Vedette constitue un événement dans le monde de l’automobile. Avec la Versailles, Ford donne à la France une automobile d’inspiration fortement américaine. Un ersatz de voiture d’outre-Atlantique au milieu des fifties, comme une Opel ou une Ford Cologne hexagonale. Entièrement conçue et dessinée à Dearborn en un temps record (un an et demi), la Versailles gagne à être comparée sur le plan esthétique à ses sœurs ou cousines américano-européennes.
Esquisse de la Versailles
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Afin de mieux faire passer la personnalité et le design très yankee de ses voitures, qui dans le milieu des années cinquante en choque plus d’un dans l’hexagone, Simca a choisi des appellations qui flattent le bon goût et évoquent, avec le Roi Soleil, une grande époque du classicisme français : Versailles, le milieu de gamme, Trianon, la version économique et déchromée, et Régence, le modèle de luxe reconnaissable à ses roues à rayons, ses baguettes chromées et son traitement particulier de la peinture deux tons.
Simca Vedette Trianon Simca Vedette Régence
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Pour motoriser la Versailles, on a donné un coup de fouet au vieux V8 Ford Aquilon à soupapes latérales. Ce bloc américain paresseux, qui dérive du célèbre « Flat head » 3,6 litres de 1932, développait 66 ch SAE sur la Vedette 49. On a réussi à en extraire 80 ch pour la Versailles et ses acolytes. Loin d’être un foudre de guerre, la voiture est faite pour rouler en croisière à 110 km/h. Elle offre alors un confort et un silence peu courants à l’époque sur un modèle de cette catégorie. Par contre, la grande faiblesse de la Versailles est son freinage, handicapé par les petites roues de 13 pouces, qui ne permettent pas de monter des tambours de frein suffisants. Au-delà de 120 km/h, la voiture est réellement mise en difficulté.
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C’est en 1956 que Simca lance la Marly, premier break français non utilitaire. Prenant le contre-pied des modèles de l’époque, rustiques et dépouillés à l’extrême, où la notion même d’élégance est incongrue, la Marly est une voiture de loisirs confortable à la présentation luxueuse — elle bénéficie également de la peinture deux tons. Haut de gamme destiné à une clientèle aisée vu le tarif auquel elle est proposée, elle a été conçue sur le modèle des « station-wagons » américains.
Simca Vedette Marly, 1956 Simca Vedette Marly, 1957
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Dans les années cinquante, la France manque de modèles de haut de gamme après le retrait progressif des grandes marques de prestige, alors à l’agonie (Talbot, Delahaye, Hotchkiss, Salmson). Quant aux voitures étrangères, elles ne sont abordables qu’à des happy few vu leurs prix, en particulier les américaines tout à fait hors d’atteinte de la classe moyenne. A l’image de ces dernières, dont elle possède le look, la Versailles offre une habitabilité généreuse et un confort de qualité. Voiture des gens arrivés, sinon fortunés, elle s’avérera compétitive et rencontrera le succès. Il est vrai qu’elle avait peu à redouter des modèles français équivalents, qu’il s’agisse de la décevante Frégate ou de la Traction 15 CV en fin de parcours. C’est pourtant du Quai de Javel que viendra le danger un an plus tard, quand Citroën révélera la DS…
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Afin de mieux faire passer la personnalité et le design très yankee de ses voitures, qui dans le milieu des années cinquante en choque plus d’un dans l’hexagone,
Simca a choisi des appellations qui flattent le bon goût et évoquent, avec le Roi Soleil, une grande époque du classicisme français : Versailles, le milieu de gamme, Trianon, la version économique et déchromée, et Régence, le modèle de luxe reconnaissable à ses roues à rayons, ses baguettes chromées et son traitement particulier de la peinture deux tons.
Simca Vedette Trianon
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Simca Vedette Régence
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Pour motoriser la Versailles, on a donné un coup de fouet au vieux V8 Ford Aquilon à soupapes latérales. Ce bloc américain paresseux, qui dérive du célèbre « Flat head » 3,6 litres de 1932, développait 66 ch SAE sur la Vedette 49. On a réussi à en extraire 80 ch pour la Versailles et ses acolytes. Loin d’être un foudre de guerre, la voiture est faite pour rouler en croisière à 110 km/h. Elle offre alors un confort et un silence peu courants à l’époque sur un modèle de cette catégorie. Par contre, la grande faiblesse de la Versailles est son freinage, handicapé par les petites roues de 13 pouces, qui ne permettent pas de monter des tambours de frein suffisants. Au-delà de 120 km/h, la voiture est réellement mise en difficulté.
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