• LAGONDA M45 :

    Cette voiture a été réalisée en un seul exemplaire par le carrossier britannique John Charles, dont l’atelier était situé à Ealing (Londres). Ce dernier a mis en musique un design dû à Brainsby Woollard et mis en œuvre la technique « Silent Travel ». Deux versions à quatre portes de ce design ont également été construites, dont l’une fut exposée au salon londonien d’Olympia en 1934 sur le stand de John Charles.
    LAGONDA M45LAGONDA M45
    © D.R.

    Immatriculée en mai 1934, cette berline deux portes s’inspire de la mode aérodynamique, qui vient de naître et dont le lancement de la Chrysler Airflow (beaucoup plus évoluée), la même année aux Etats-Unis, constitue l’étendard. Avec son pavillon et son pare-brise profilés, la Lagonda a beaucoup d’allure, même si sa poupe paraît moins réussie.
    LAGONDA M45LAGONDA M45
    © D.R.

    La M45 est motorisée par le six cylindres en ligne Meadows. Largement éprouvé et monté également sur l’Invicta, ce six cylindres de 4,5 litres à soupapes en tête est alimenté par deux carburateurs SU. En 1934, il développe 108 ch et offre à la voiture une vitesse de l’ordre de 140 km/h.

    En 1933, Lagonda remplace ses 2 et 3 Litres quelque peu sous-motorisées par la grosse M45 dotée du 4,5 litres fourni par la firme de Henry Meadows basée à Wolverhampton. La voiture est d’abord équipée de la boîte de vitesses de la 3 litres construite par Lagonda. Elle sera rapidement remplacée par une transmission Meadows.
    LAGONDA M45LAGONDA M45
    © D.R.

    Lancée en 1934, la Rapide constitue une version plus sportive de la M45 produite parallèlement au modèle normal. La M45R est construite sur le châssis plus court de la 3,5 litres, mais renforcé à l’avant pour recevoir le lourd 4,5 litres. Elle permet d’atteindre le cap symbolique des 100 miles à l’heure (160 km/h) grâce notamment à un taux de compression porté de 6 à 7 : 1. La puissance passe à 140 ch avec un bas moteur renforcé (bielles et paliers de vilebrequin).

    En 1935, année de la victoire de Lagonda aux 24 Heures du Mans, la marque, alors en grandes difficultés financières, est rachetée par Alan Good. L’une des premières décisions du nouveau propriétaire est d’engager W.O. Bentley au poste de directeur technique. Malgré l’arrivée de ce dernier, le moteur Meadows prolongera sa carrière jusqu’à la guerre sous le capot de la LG45 et de la LG6 présentée en 1938 et entièrement conçue par Bentley.
    LAGONDA M45LAGONDA M45
    © D.R.

    Faites connaitre ce blog à vos amis !
    LE blog de LA voiture ancienne !
    Bisou

    votre commentaire
  • Lagonda LG 6 :

    En 1935, année de la victoire de Lagonda aux 24 Heures du Mans, la marque, alors en grandes difficultés financières, est rachetée par Alan Good. L’une des premières décisions du nouveau propriétaire est d’engager W.O. Bentley au poste de directeur technique — Bentley quitte alors Rolls-Royce, peu satisfait du rôle qui lui est réservé.

    LAGONDA LG 6LAGONDA LG 6
     
    La Lagonda LG6 est lancée en 1937 en même temps que la célèbre V12. Avec ces deux sommets de l’automobile britannique des années trente proposés à des prix très élevés, Alan Good vise clairement la clientèle Rolls-Royce. Si la LG6 entre de suite en fabrication, la V12 attendra plusieurs mois avant de passer en production. Au milieu de 1938, une douzaine de voitures sortent chaque semaine de l’usine de Staines, dans le Middlesex, 60% de V12 et 40% de LG6.

    La LG6 est la première Lagonda à arborer les lignes fluides que W.O. Bentley et son équipe vont généraliser à toutes les voitures de la marque. A la longueur près (les carrosseries de la LG 6 sont plus longues que celles de la V12), LG6 et V12 arborent le même design, à l’exception de quelques détails de la face avant qui, seuls, permettent de ne pas les confondre : la partie de la jupe située sous les phares, qui est traitée différemment, et la présence d’avertisseurs apparents.
    LAGONDA LG 6LAGONDA LG 6
     
    Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, l’ancien moteur Meadows ne disparaît pas de la gamme mais prolonge sa carrière sous le capot de la LG6. Largement éprouvé et monté également sur l’Invicta, ce six cylindres de 4,5 litres à soupapes en tête et double allumage est alimenté par deux carburateurs SU. Il développe environ 140 ch et offre à la voiture une vitesse de l’ordre de 150 km/h. La boîte de vitesses manuelle possède quatre rapports.

    Comme la V12, la LG6 reçoit un châssis cruciforme entièrement nouveau, plus rigide et plus bas que ceux des modèles Lagonda antérieurs. Ce dernier existe en deux longueurs d’empattement : court de 3,28 mètres et long de 3,44 mètres. Il est à noter que ces dimensions sont supérieures à celles de la V12 (3,15 mètres pour le châssis court le plus utilisé). Une curiosité qui tient au fait que le six cylindres Meadows est plus long que le V12.
    LAGONDA LG 6LAGONDA LG 6
     
    La LG6 bénéficie d’une excellente suspension antérieure à roues indépendantes avec barres de torsion et bras triangulés. A l’arrière, prennent place des ressorts à lames semi-elliptiques et des barres de torsion. Cet ensemble apparaît comme l’une des meilleures suspensions de son temps, qui permet à la LG6 de revendiquer à la fois les qualités d’une limousine confortable et celles d’une sportive collant à la route (pour l’époque s’entend). Autre exemple de sophistication mécanique, les quatre tambours hydrauliques Lockheed sont actionnés par l’intermédiaire de deux maîtres-cylindres (pour des raisons de sécurité).

    En octobre 1938, l’usine Lagonda fera tourner une berline LG6 sur le circuit de Brooklands, où, pilotée par Stan Ivermee, elle parcourra 95,87 miles dans l’heure (154,25 kilomètres), contre 101,5 miles (163,31 kilomètres) pour la V12 alignée pour la même cause.
    LAGONDA LG 6LAGONDA LG 6

     Faites connaitre ce blog à vos amis !

    austin-healey-passion.kazeo.com

    LE blog de LA voiture ancienne !

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique