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FACEL VEGA Excellence :L’Excellence appartient à cette race de berlines d'exception surmotorisées qui tentent de relever un défi, celui de concilier les performances de très haut niveau propres aux GT avec l'espace et le confort de berlines cossues, voire de limousines de grand luxe. Sortes de GT "familiales", elles se différencient des coupés 2+2 par leur habitabilité de quatre places spacieuses conjuguée à l'accessibilité d'une quatre portes, épargnant aux occupants des places arrière les contorsions auxquelles ils sont soumis dans un coupé.
L’Excellence trouve sa genèse dans le souhait de l'Etat de doter les cortèges officiels d'une berline de prestige française, qui fait défaut depuis le retrait des marques de haut de gamme tricolores. Elle est extrapolée du coupé FV 1, dont l'empattement a été allongé de cinquante centimètres.
© D.RPrésentée en avant-première au salon de Paris de 1956, elle est équipée du Chrysler Typhoon TY 1 de 4768 cm3 et 230 ch SAE du coupé FV 2. L'année suivante, elle reçoit au même salon le TY 4 de cinq litres, mais c'est finalement le Typhoon TY 6 de 6460 cm3 et 330 ch qui est monté sur la version définitive commercialisée en mai 1958. En septembre de la même année, apparaît une nouvelle mouture, l'EX 1, qui se différencie par son moteur Typhoon TY 7 de 5907 cm3 délivrant 360 ch SAE (moins de 300 ch DIN). Si la voiture est dotée en série d'une boîte manuelle à quatre rapports conçue par Pont-à-Mousson, la plupart des clients opteront pour la transmission automatique Chrysler Torqueflite à trois rapports.© D.RLes performances, exceptionnelles pour une berline de l'époque (200 km/h) permettent à l'Excellence d'accrocher à son palmarès le titre honorifique de berline la plus rapide du monde. Si les accélérations surprennent et si la souplesse offerte par l'énorme couple séduit, le comportement routier, quant à lui, déçoit. Le poids (deux tonnes) et l'inertie ajoutés à la souplesse des suspensions et à la direction trop assistée, sans parler du pont arrière rigide, ne concourent pas à doter la voiture d'un caractère sportif.
© D.RAvec sa silhouette étirée, qu'elle doit à une ceinture de caisse très basse, l'Excellence ressemble moins à une berline qu'à un coupé allongé. Ses lignes tendues, comme le dessin très élégant de son pavillon, sont à mettre au crédit de son design. La voiture reprend la formule américaine de la berline "hardtop" dont elle constitue le seul exemple français. Grâce à l'absence de montants et à la formule des "suicide doors", les quatre portes ouvrent sur un espace entièrement dégagé. Un système qui, toutefois, ne favorise pas la rigidité du châssis. La poupe est agrémentée d'ailerons saillants propres à la mode américaine qui envahit l'Europe à cette époque.
A l'intérieur, on retrouve le volant tulipé Facel, ainsi que la traditionnelle planche de bord de la marque, un chef d’œuvre d'art décoratif. La finition est hors pair et l'omniprésence du cuir Connolly, y compris pour le revêtement du tableau de bord et des contre-portes, contribue au luxe exceptionnel de l’Excellence. Mais la position plus allongée qu'assise et l'habitabilité arrière décevante apparaissent comme les traits caractéristiques d'un coupé.
© D.RSous l'appellation EX 2, les derniers exemplaires produits abandonnent les outrances américaines. Le pare-brise perd son caractère panoramique tandis que les ailes arrière voient leurs ailerons rabotés. Présentée en juillet 1961, l'EX 2 hérite d'un moteur encore plus puissant, le Typhoon TY 8 de 6267 cm3, qui développe avec deux carburateurs quadruple corps la puissance de 390 ch. La version équipée d'une boîte automatique est limitée, si l'on peut dire, à 360 ch avec un seul carburateur quadruple corps. Surtout, la voiture bénéficie des quatre freins à disques Dunlop montés sur la HK 500.
© D.RIl faut être conscient de ce que la personnalité de l’Excellence, dans le contexte de la France des années cinquante, a de singulier et même de provocant. Car outre sa mécanique, sa carrosserie révèle une identité très américanisée. De plus, sa nature apparaît plus proche du coupé quatre places que de la limousine de prestige. Si l'on ajoute à cela quelques défauts de fabrication, l'échec commercial sera au rendez-vous. D'autant que pour Jean Daninos et son Excellence, le 13 mai 1958 ne saurait constituer un évènement positif. Le caractère américain de la voiture ne pouvait qu'être retenu contre elle par le nouveau maître de l'Elysée qui l'exclura des cortèges de la Vème République naissante.
Par contre, l’Excellence sera exportée vers quelques têtes couronnées, dont le roi Hassan II. Proposée au prix de 72 500 francs en 1962, à rapprocher des 98 000 francs d'une Rolls-Royce Silver Cloud III, elle restera en vente jusqu'à la chute de la marque en 1964, bien que sa production ait été arrêtée en 1961. Au total, 157 exemplaires en auront été construits. Jean Daninos n’aura pu réaliser son projet de lancer une version modernisée de l'Excellence et c'est Maserati qui prendra la relève avec la Quattroporte.Faites connaitre ce blog àvos amis !LE blog de LA voiture ancienne !
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DODGE Charger :Chez Chrysler, le culte de la performance a longtemps été associé à l'image prestigieuse de la série 300. Un haut de gamme rattaché à la série supérieure New-Yorker et commercialisé à un prix élevé, comparable à celui d'une Cadillac ou d'une Lincoln. Avec le temps, la Chrysler 300 s'est toutefois "embourgeoisée" et ses performances n'ont guère progressé depuis la fin des années 50. Commercialisée en toute petite série (entre 2 et 3000 unités annuelles), son évolution ne figure d'ailleurs pas au rang des priorités du groupes. La série 300 "letter" sera supprimée du catalogue fin 1965, soit dix ans après ses débuts fracassants.
© D.RCoïncidence symbolique, cette même année, les gammes du groupe Chrysler vont s'élargir en accueillant un échelon "intermédiaire" correspondant aux Chevrolet Chevelle et Ford Fairlane. Sur ce marché, Chrysler a pris du retard. Et ce décalage dans le temps (la première Fairlane intermédiaire a été lancée dès 1962) explique la relative lenteur de réaction du troisième groupe américain qui ne lancera ses propre muscle cars intermédiaires sous une appellation spécifique qu'à partir de l'année 1966. Outre les Plymouth Satellite et Dodge Coronet 500 offertes avec une large gamme de motorisations dès le début (cette gamme incluant même le redoutable 426 "Hemi" de 425 chevaux), on notera l'apparition simultanée du premier coupé Dodge Charger qui se distingue des autres muscle cars du moment par sa carrosserie spécifique (il s'agit d'un coupé à poupe "fastback").
© D.RImmortalisée par "Bullitt".
Conçue en partant d' une base de Coronet, cette nouvelle série sera appelée à une brillante destinée. Mais il faudra attendre 1968 pour qu'elle trouve sa véritable personnalité grâce à un restylage très convaincant caractérisé par un profil à double courbure, un cintrage de caisse évoquant la forme d'une bouteille de Coca Cola, une large calandre proéminente et un arrière tronqué. Ce style très agressif se veut en rapport avec ses prétentions sportives. Disponible en option avec les plus gros V8 de la gamme Chrysler, la Dodge Charger n'usurpe pas son appellation. Son apparition remarquée dans la célèbre course-poursuite du film "Bullitt" a beaucoup contribué à faire d'elle la reine des muscle cars. Hasard du scénario, dans ce même film, c'est la Mustang 1968 (un coupé fastback) conduite par Steve Mac Queen qui l'emporte en précipitant sa poursuivante dans une station-service. Une fin prémonitoire qui annonce la victoire définitive des pony cars sur les muscle cars, après bien des années de compétition commerciale...
© D.RLa Dodge Charger connaîtra encore d'autres heures de gloire. Notamment sur les circuits du championnat Nascar où on la retrouve en 1969 affublée d'un "nez" profilé et d'un gigantesque aileron postérieur. Dans cette version très affûtée et dotée d'un bien meilleur coefficient aérodynamique, elle pouvait prétendre à plus de 330 km/h sur la piste, soit presqu'autant que les légendaires sport-prototypes des 24 Heures du Mans de la même époque... Quelques centaines d'exemplaires de cette série très spéciale (baptisés Charger 500 "Daytona") seront commercialisés en 1969 et 1970. Les modèle survivants figurent aujourd'hui parmi les muscle cars les plus recherchés en collection. A juste titre dans la mesure où ils incarnent l'évolution la plus "extrême" de l'espèce...
© D.RA cette championne incontestée de la piste et de la route, on ajoutera les Dodge Coronet "Super Bee" et Plymouth "Road Runner" (dont une variante "Superbird" sera dérivée de la Charger 500 Daytona) qui figurent elles aussi parmi les plus performants muscle cars de l'époque, grâce aux V8 440 et 426 "Hemi" dont ces modèles peuvent être équipés en option et qui leur garantissent une puissance hors du commun (plus de 425 chevaux "annoncés" sur le V8 "Hemi", mais on estime sa puissance réelle à près de 500 chevaux...).
Parti un peu tard dans la course, le groupe Chrysler a donc su rattraper le temps perdu. A tel point qu'aujourd'hui encore son image reste étroitement associée au concept de "muscle car". Un concept développé jusqu'à son paroxysme avec la Dodge Charger 426 "Hemi".
© D.R.Les moteurs "hautes performances" du groupe Chrysler (catalogue 1970) :
-V8 383 ci, 335 ch.
-V8 440 ci, 375 ch.
-V8 440 ci "Six Pack", 390 ch
-V8 426 "Hemi", 425 ch.Faites connaitre ce blog àvos amis !LE blog de LA voiture ancienne !
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DE TOMASO Pantera :La De Tomaso Pantera est le modèle de référence de la marque, qui a popularisé son nom dans le monde entier. Motorisée par un V8 Ford, la voiture se voit assigner un objectif ambitieux : se lancer à l’assaut du marché américain et concurrencer la Chevrolet Corvette. Accessoirement, c’est avec la Pantera que De Tomaso va commencer à gagner de l’argent…
A la Mangusta, déjà motorisée par un V8 Ford de 4,7 litres, succède un modèle dont la vocation est d’offrir à la firme une nouvelle dimension. La voiture est lancée en association avec Ford, très impliqué dans le projet, le géant américain souhaitant se doter d’une GT à moteur central.Une question se pose : pourquoi se lier avec De Tomaso, alors que ne manquent pas aux Etats-Unis les ingénieurs de talent ? La réponse tient peut-être à une fascination pour les voitures de sport italiennes, en particulier Ferrari, que Ford n’a pas réussi à acheter en 1963. Furieux de la volte-face du Commendatore, qui a consacré l’échec de sa tentative pour prendre le contrôle du Cavallino, Dearborn s’attaque à Maranello à travers la Pantera. On ajoutera que l’épouse d’Henry Ford II est alors Christina Vettore, d’origine transalpine…
Agressive dans ses formes, la Pantera impressionne avec lignes acérées. Même s’il ne peut rivaliser avec l’exceptionnelle Mangusta, son design est très réussi. Il est dû à un styliste américain, Tom Tjaarda, qui, à la tête du design Ghia, a pris la succession de Giorgietto Giugiaro parti fonder Italdesign en 1968. La carrosserie est fabriquée à Turin par Vignale, dont Ford vient de prendre le contrôle — ce qui n’empêche pas la Pantera de porter l’emblème Ghia…
Techniquement, la voiture a été conçue et développée par deux ingénieurs de renom, Gianpaolo Dallara, un ancien de Lamborghini, et Bertocchi (ex-Maserati). Contrairement à la Mangusta, la Pantera dispose d’une structure autoportante en acier, très rigide et moins coûteuse à produire. La mécanique est naturellement implantée en position centrale arrière. Il s’agit du V8 Ford Cleveland de 351 c.i. (5,7 litres), évolution du 302 c.i. Windsor monté sur la Mangusta, et que l’on retrouve sur les Mustang et Torino. Développant 300 ch, il est accouplé à une boîte de vitesses ZF à cinq rapports.Expédié aux Etats-Unis, le prototype de la Pantera déçoit. Si la ligne fait l’unanimité, de graves défauts en affectent aussi bien la mécanique que la carrosserie. Les choses rentreront dans l’ordre avec l’intervention de Guerino Bertocchi. Les meilleures performances obtenues par la presse le seront par la revue britannique Autocar, qui chronomètre la Pantera à 250 km/h à 6050 tr/mn. Le 0 à 100 km/h est couvert en 6,2 secondes et le 400 mètres départ arrêté en 14,4 secondes.
Dévoilée au salon de New York de 1970, la Pantera est diffusée aux Etats-Unis par le réseau Lincoln-Mercury. Suite aux récriminations des premiers clients, de très nombreuses améliorations sont apportées dès le début de la production du modèle. Elles concernent la mécanique (surtout les accessoires périphériques au moteur) et l’équipement.L’ampleur de ces modifications conduit en 1972 à rebaptiser le modèle, qui devient Pantera L (pour Luxe). Afin de satisfaire la réglementation américaine, des pare-chocs de sécurité sont montés sur la version destinée au marché d’outre-Atlantique. Toutefois, ils ne dénaturent pas trop l’esthétique de la voiture, Tom Tjaarda étant parvenu à les intégrer dans le design. La Pantera américaine voit également son taux de compression ramené à 8 pour cause de pollution. D’où une perte de puissance (266 ch), qui affecte les performances.
A la demande de la clientèle américaine, De Tomaso lance en 1973 une Pantera plus puissante, la GTS. Le V8 développe alors 330 ch avec un couple de 45 mkg obtenus dès 3500 tr/mn. Suivront également des versions réservées à la compétition.
Au total, la Pantera sera construite à 7260 exemplaires, dont l’essentiel au cours des trois premières années de production (6128 voitures à la fin 1973).Faites connaitre ce blog àvos amis !LE blog de LA voiture ancienne !
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MUSTANG Shelby GT 500 :Un an après le lancement de la Mustang, qui rencontre un succès énorme, Ford souhaite donner un prolongement sportif à un modèle de nature plutôt paisible. Carroll Shelby est chargé de ce travail de sorcier en vue d’une production en petite série pour l’homologation, dès la saison 1965, en classe B du championnat américain SCCA.
1ère production de Shelby Mustang GT 350 Shelby Mustang GT 350, 1965
© FordLa transformation du coupé Mustang fastback en voiture à hautes performances se fait dans les ateliers de Carroll Shelby à Venice, en Californie. Le V8 de 289 c.i. HP y est affûté grâce notamment à des collecteurs spécifiques, un carburateur quadruple corps Holley et un carter d’huile à la contenance digne de ses nouvelles attributions. Ce traitement permet à la puissance de passer à 306 ch contre 271 ch à la version de série. Le V8 est accolé à une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports, avec différentiel à glissement limité. Pour parer à ce surcroît de vitamines, les suspensions sont renforcées et des disques montés à l'avant. Baptisée GT 350, la voiture file à 200 km/h.
Le succès va dépasser les prévisions et la diffusion atteindre plus de 500 exemplaires en 1965 alors que la construction de cent voitures suffisait à l’homologation. Cette réussite sera amplifiée l’année suivante. En 1967, la carrosserie est sensiblement retouchée : le capot est allongé et surmonté d’une volumineuse entrée d’air, la face avant reçoit des projecteurs longue portée alors que la poupe se prolonge par un becquet. Contrairement aux premières GT 350, la direction et les freins reçoivent un dispositif d’assistance. C’est l’année où la GT 350 se voit adjoindre une grande sœur, la GT 500.
Shelby Mustang GT 350, 1966 Shelby Mustang GT 500, 1967
© FordLa GT 500 a été voulue monstrueuse. Motorisée par l’énorme 428 c.i. de sept litres de cylindrée, elle l’est. Comparé au 427 c.i. plus brutal monté sur l’AC Cobra et la Ford GT 40, ce V8 est simple et peu coûteux. Gavé par deux carburateurs quadruple corps, il est donné pour 355 ch SAE. Sous-évaluée à dessein, la puissance se situe en réalité beaucoup plus près des 400 ch. Soit en normes DIN de l’ordre de 340 ch. Quelques exemplaires recevront toutefois le 427 c.i.
La Mustang Shelby GT 350 a été conçue pour les courses américaines, pas la GT 500. Car si elle se révèle être un monstre de puissance, la 500 apparaît aussi comme une voiture spacieuse et confortable. Les sièges, qui ne procurent aucun maintien latéral et l’absence de poignée côté passager n’évoquent pas la fureur des circuits.
Le moteur de la Shelby GT 500Pour autant, le plumage s’avère à la hauteur du ramage. L’agressivité du design a été cultivée à souhait à l’image des prises d’air généreusement distribuées sur le capot, le panneau de custode et les flancs. Mais les formes ont pris de l’embonpoint comme en témoignent les ailes joufflues.
Au ralenti saccadé, typique du V8, succède l’accélération sauvage du Mustang, qui se cabre sous la poussée de la cavalerie impétueuse. La voiture vibre alors, transmettant moult bruits parasites à l’habitacle. Lequel se trouve envahi par les emballements rauques des chevaux libérés dans une profusion de décibels…Offerte en option, la transmission automatique à trois vitesses est conseillée sous peine de voir l’embrayage rendre l’âme au bout de 10 000 kilomètres ! Le niveau du couple est tellement monstrueux que, même sur de fortes reprises, la boîte ne rétrograde pas, restant sur le troisième rapport…
Grâce à sa suspension affermie, la GT 500 se révèle accrocheuse, avalant les grandes courbes avec une facilité étonnante pour une voiture américaine. Le train arrière solidement arrimé au bitume, c’est à peine si l’on perçoit de timides tentatives de dérives de suite contrôlées, il est vrai, à l’accélérateur et au volant.Sensiblement alourdie, la 500 s’avère moins agile que la 350 GT. L’inertie due aux 1600 kilos fait que l’agilité n’est pas sa qualité première, ni les enfilades de virages serrés son jardin de prédilection. Quant aux freins, ils constituent le talon d’Achille de la voiture. Il convient donc de les ménager sous peine de plus rien trouver sous la pédale au moment crucial !
A partir de 1968, la construction des Mustang Shelby sera assurée par Ford, Shelby n’étant plus alors qu’un prête-nom. De plus en plus volumineuses, elles évolueront vers plus de confort. Dans cet abâtardissement de la lignée, elles entreront aussi en concurrence avec les modèles les plus performants du catalogue Ford, notamment les Boss. Il faudra attendre la Mustang CVT Cobra de 1993 pour trouver une digne héritière des Mustang Shelby.
Mustang Shelby GT 500, 1968 Mustang Shelby GT 500, 1969
© FordFaites connaitre ce blog àvos amis !LE blog de LA voiture ancienne !
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CITROEN DS (Génération 1) :Show car à la portée de tous, prototype à tirage illimité, voiture d'avant-garde proposée au grand public pour le prix d'un modèle ordinaire… Tels sont les formules qui viennent à l’esprit quand on évoque la DS. C’est avec ce chef-d’œuvre technologique et esthétique, qui compte parmi les plus importantes automobiles de l’histoire, que la marque atteint son apogée. Encore plus différente et innovante que ne l'était la Traction dans son contexte, cette voiture d’ingénieur par excellence constitue, à l'exception du moteur, un exceptionnel concentré d'innovations. Le chef-d'œuvre du Quai de Javel, c'est bien la DS.
© Citroën CommunicationEgale à elle-même, la marque aux chevrons réalise, au salon de 1955, l'exploit de rééditer le coup de 1934. Elle lance une voiture possédant vingt ans d'avance et dont le caractère futuriste fait l'effet d'une bombe. Erigeant l'innovation en principe de conception absolu, André Lefebvre et Flaminio Bertoni se sont surpassés. Dans tous les registres : technologie (suspension oléopneumatique, freins à disque assistés à l’avant, boîte de vitesses semi-automatique et direction à assistance hydraulique), design révolutionnaire et hors normes, style intérieur et ergonomie (volant monobranche, tableau de bord futuriste), vitres sans encadrement, toit rapporté en matière plastique, habitabilité arrière inédite sur une voiture de cette catégorie, visibilité exceptionnelle, confort souverain et tenue de route inouïe. Par rapport aux voitures de son époque, la DS apparaît comme un engin venu d’une autre planète.© Citroën Communication
ID break DS 19, 1957
© Citroën CommunicationCompte tenu de ces innovations multiples et sophistiquées, le développement et la mise au point de la DS ont été extrêmement longs, notamment la suspension. Le lancement de la voiture n’en sera pas moins prématuré, ce qui vaudra de multiples déconvenues à ses premiers acquéreurs (sur l’hydraulique en particulier).
Concernant le moteur, l’ambition était égale avec un six cylindres à plat conçu par Walter Becchia, un ingénieur venu de chez Talbot. Hélas, il ne sera jamais au point et Citroën devra se contenter du vieux 1911 cm3 quatre cylindres de la Traction. Doté toutefois d’une nouvelle culasse en aluminium à chambres de combustion hémisphériques, il développe, avec un carburateur double corps, 75 ch à 4500 tr/mn. Sa position très reculée entraîne son intrusion dans l’habitacle, ce qui fait désordre et nuit à l’habitabilité avant. Le moteur demeurera toujours le talon d’Achille de la DS.
© Citroën CommunicationTendue vers la forme idéale, la DS offre l'épure de sa beauté intemporelle. Une grande réussite de Flaminio Bertoni, auteur également de l’habillage intérieur et du tableau de bord ultra moderne. Non conventionnelle, l’architecture de la voiture est faite d’une armature fixée sur une plate-forme, qui reçoit les éléments de la carrosserie. Dans un but d’allégement, on a beaucoup recouru à la matière plastique. Et après plusieurs décennies de Traction noires, une large palette de couleurs audacieuses (vert pomme, gris rosé, turquoise, aubergine, etc.) est proposée aux clients médusés.
Intérieur de la Prestige La DS, voiture préférée du Général
© Citroën CommunicationPetite sœur de la DS, l'ID, son alter ego économique, apparaît au salon 1957. Destinée aux clients que la surabondance d’innovations effraye sur la DS, elle est plus simple : transmission conventionnelle et moins d’assistance hydraulique. Le moteur est également moins puissant. A partir de là, une gamme va se déployer. Deux véhicules très différents sont lancés au salon de 1958 : la DS Prestige, une voiture de grand luxe dotée d'une séparation chauffeur et dont la finition est réalisée chez Chapron, et un break sept places (ou commerciale cinq places) sur base ID. Réalisé par Chapron, un magnifique cabriolet commence sa carrière en 1960, dont la diffusion sera limitée par un prix de vente très élevé (le double de la berline).
Cabriolet DS Habitacle de l'ID, 1956
© Citroën CommunicationA suivre...Faites connaitre ce blog àvos amis !LE blog de LA voiture ancienne !
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