• VW Cox 1300 :
     

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  • OSCA 1600 GT :
     
    Après avoir créé un quatre cylindres 1500 double arbre pour Fiat à la demande du géant de Turin, Osca décide de lancer un nouveau modèle doté de cette mécanique. Ce sera la 1600 GT. Avec l’apparition de cette petite sportive très performante, premier modèle de route de la marque, celle-ci souhaite engager une nouvelle étape de son existence. Osca espère s’attirer une clientèle plus large que celle de ses machines de compétition et favoriser ainsi ses finances.

    Présentée au salon de Turin en novembre 1960, la 1600 GT bénéficie d’une technologie des plus modernes. Son châssis tubulaire est dérivé de la MT4 de compétition et la voiture hérite d’une suspension à quatre roues indépendantes, ainsi que de freins à disques Girling sur les quatre roues (non assistés).
    OSCA 1600 GTOSCA 1600 GT
    © D.R.
     
    Si elle est motorisée par le quatre cylindres à double arbre à cames en tête de 1568 cm3 monté sur le cabriolet Fiat 1600 S, la 1600 GT en reçoit une définition plus puissante. Alimentée par deux carburateurs Weber double corps, cette dernière, accolée à une boîte de vitesses à quatre rapports, développe 105 ch DIN à 6000 tr/mn, soit quinze de plus que la Fiat. Elle offre 190 km/h à la voiture.

    Plusieurs niveaux de puissance seront extrapolés pour la compétition : GTV (GT Veloce) de 125 ch et GTS (GT Sport). Dotée du double allumage et de deux carburateurs Weber de 45 millimètres, cette dernière développe 140 ch au banc à 7200 tr/mn. Mais il ne semble pas qu’elle ait couru. Osca expose au salon de Turin de 1963 la 1600 SP, dont le châssis tubulaire est habillé d’une carrosserie Zagato très profilée. Encore allégée — le poids est réduit à 710 kilos —, la voiture reçoit le 1568 cm3 double allumage de 140 ch. L’exemplaire demeurera unique.
    OSCA 1600 GT
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    La grande majorité des 1600 GT seront carrossées en berlinettes (une centaine) par Zagato, une voiture esthétiquement réussie aux lignes suggestives réalisée en aluminium. Les autres seront dues pour l’essentiel au carrossier généraliste Fissore, qui construira une vingtaine de coupés et trois cabriolets, toujours en aluminium. S’ajoutent à cet ensemble une berlinette Morelli et deux coupés Touring. En 1953, le pilote italien Felice Biondetti fait réaliser, avec l’aide de Zagato, un coupé motorisé par le V12 Osca de 4500 cm3. Il restera unique.

    Les 1600 GT Zagato apparaissent selon trois configurations : toit plat à la manière de l’Abarth Bialbero, classique double bulbe cher au carrossier milanais, et une troisième version, dont les bosses du pavillon font office de bouches d’aération pour l’habitacle. Tous ces modèles sont équipés de roues Amadori en alliage de magnésium.
    OSCA 1600 GTOSCA 1600 GT
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    L’Osca 1600 GT connaîtra une petite carrière sportive. Deux voitures seront engagées en 1962 aux 24 Heures du Mans. Celle confiée à l’Américain George Arents et à José Behra (dossard 37) abandonnera à la 23e heure sur bris de transmission. La seconde (dossard 36), pilotée par l’équipage américain George Bentley et John S. Gordon, se retirera dès la quatrième heure sur casse moteur.

    Hélas, la 1600 GT est vendue trop cher. Même si elle s’adresse à une clientèle particulière soucieuse de s’offrir une petite sportive exclusive, une voiture qui ne ressemble pas aux autres, elle se trouve pénalisée par un niveau de prix peu réaliste compte tenu de la concurrence. De plus, sa suspension ferme, qui trahit sa noble origine et évoque les effluves des circuits, ne favorise guère le confort… La voiture sera le chant du cygne d’OSCA. De l’ordre de 130 exemplaires (les chiffres sont controversés) en seront construits jusqu’en 1963.
    OSCA 1600 GT
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  • OPEL Kapitan 1958 :
     
    D’aucuns trouveront incongru de mettre une Opel en exergue. Qu’ils lisent la suite. Outre que toute passion est respectable, plusieurs modèles de la marque de Rüsselsheim nous paraissent dignes de figurer dans la collection d’un honnête homme. C’est notamment le cas de la GT, de la première Manta (1970), au design fort élégant, et de la Kapitän génération 1958-1959.

    Chef-d’œuvre kitsch à la personnalité attachante, la Kapitän 1958 renvoie à une époque où la fantaisie, voire l’excentricité, régnaient dans les studios de design de la General Motors. Offrant l’extravagance américaine des années cinquante, mais adaptée au gabarit européen, elle porte les traits caractéristiques de l’école d’outre-Atlantique, comme le pare-brise et la lunette arrière panoramiques, sans parler de la curieuse découpe des portes arrière. On sent que les designers ont pris leur plaisir à soigner les détails, autant de témoignages d’un art décoratif baroque. A l’image des ailes arrière, nettement inspirées des Buick, dont les petits ailerons intègrent des feux circulaires en encorbellement.
    OPEL Kapitän 1958OPEL Kapitän 1958
     
    On aime ou l’on n’aime pas, la question n’est pas là. Car la voiture est le témoignage exemplaire d’une période d’exception où l’irrationnel s’impose dans le style. Et elle est belle au deuxième degré. C'est une question de regard. Il faut la considérer avec des yeux neufs, il faut se défaire de ses a priori. En abandonnant ses préjugés, on lui reconnaîtra le charme que l'on accorde si volontiers aux Américaines des fifties. Avec en plus la singularité que lui confère son gabarit restreint, qui en fait une Chevrolet ou une Buick en réduction.
    Avec la Kapitän, Opel s'installe au début des années cinquante dans un segment qu'il saura occuper et préserver jusqu'au milieu de la décennie suivante. Le modèle va connaître le succès en Allemagne et en Europe du Nord, où il trouvera une clientèle de bourgeois peu préoccupés des questions d'image (les autres choisissant les Mercedes) et convaincus par les solides qualités de la voiture. Car Opel, depuis sa reprise par la General Motors en 1929, reste fidèle à une politique qui a prouvé son efficacité. La recette de succès tient en trois principes : simplicité de la conception, qualité de la construction et prix très compétitifs.
    OPEL Kapitän 1958OPEL Kapitän 1958
     
    Au cours de la décennie cinquante, la Kapitän subit des restylings à répétition en 1954, 1955 et 1958. La voiture du millésime 1958 ne dansera qu’un seul été. Produite pendant un an, de juin 1958 à juin 1959, elle sera retirée pour le design plus sage de la génération 1959-1963. On précisera que cette germaine a une cousine anglaise, la Vauxhall Cresta (Vauxhall étant la filiale britannique de la General Motors), dont la carrosserie présente des différences non négligeables.

    Fiable et souple, le six cylindres de la Kapitän est un 2,4 litres de 80 ch qui entraîne la voiture à 145 km/h. Il est accouplé à une boîte de vitesses à trois rapports synchronisés avec commande au volant. Quant aux freins, ils ralentissent plus qu’ils n’arrêtent, à l’image de toutes les voitures de cette époque équipées de tambours.
    OPEL Kapitän 1958OPEL Kapitän 1958
     
    La Kapitän de Frank Stadelmann est une voiture de famille. Elle appartenait à son grand-père, qui l’avait acquise en 1964 dans le Sud de la France à un médecin de campagne — c’est donc une deuxième main, qui totalise 128 000 kilomètres. La charge affective qu’elle porte est d’autant plus forte que les parents de Franck se sont mariés dans cette voiture. L’aïeul ne s’en est servi qu’un an, après quoi elle fut remisée au fond du garage. Recouverte d’un drap, elle disparut bientôt sous le bric à brac de la grand-mère, qui s’en servait d’espace de rangement. Seul, l’un des feux arrière était visible, que l’enfant apercevait quand il rendait visite à cette dernière. A l’âge de 17 ans, Franck déblaye tout, retire la couverture et découvre la Kapitän. C’est le coup de foudre. Une évidence s’impose, ce sera sa voiture.
    Franck passera près d’une année à la remettre en route et à la rendre apte à circuler. Dix ans plus tard, il décide de la restaurer. Très corrodée, l’Opel est désossée, les ailes et les planchers sont refaits, ainsi que la mécanique et la sellerie, dix mois de travail acharné. Le circuit électrique est également converti en douze volts. La peinture est refaite dans sa couleur noire d’origine, à laquelle Franck a ajouté le toit ivoire conforme à ce qui existait à l’époque. Le point que l’on regrettera concerne les roues Cragar, qui ont été installées afin de rouler sans danger (question de pneumatiques). Mais Franck a conservé la monte d’origine. La voiture a retrouvé son lustre et, mis à part un second exemplaire recensé mais en épave, elle est la seule Kapitän 1958 existant en France.
    OPEL Kapitän 1958OPEL Kapitän 1958
     
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  • OLDSMOBILE Toronado :
     
    « Le seul point commun que la Toronado partage avec toute autre voiture, c'est la route ! », clame en toute modestie la publicité accompagnant le lancement de la voiture… Au-delà de cette naïve fanfaronnade, force est de reconnaître à la voiture son rôle de pionnière de la traction avant aux Etats-Unis (à l’époque moderne), en même temps que la récurrence du caractère innovant d’Oldsmobile au sein de la General Motors.
    OLDSMOBILE Toronado 1966OLDSMOBILE Toronado 1966
    © D.R.
     
    La meilleure des traditions n'est-elle pas celle d'innover ? La Toronado ouvre ainsi la voie à Cadillac, la marque de prestige du groupe, dont la Fleetwood Eldorado lancée en 1967 constitue la première traction avant. D’autres marques s’engouffreront dans la brèche au cours des décennies ultérieures et, à terme, c’est toute l’industrie automobile d’outre-Atlantique qui sera concernée.

    Présentée officiellement le 14 octobre 1965, la Toronado cache sous son immense capot un véritable exploit technique. Les 385 ch de son V8 de sept litres (425 c.i.) en font la plus puissante traction de l'histoire de l'automobile. Mais ce n’est pas le seul trait de sa personnalité quelque peu mégalomaniaque, qui transparaît aussi dans ses proportions impressionnantes (5,36 mètres de long, 2 mètres de large et plus de 2,1 tonnes).
    OLDSMOBILE Toronado 1966
    © D.R.
     
    On ne peut qu'être séduit par la magnifique ligne futuriste de la Toronado, qui en fait l’un des chefs-d’œuvre du design américain de la seconde moitié du siècle. La pureté et le dépouillement de sa silhouette fuselée sont particulièrement à souligner. De profil, le porte-à-faux arrière équilibre celui de l'avant, habilement traité malgré sa longueur, un effet accentué par la symétrie des retours de pare-chocs sur les flancs. Mais le meilleur de ce dessin est peut-être sa partie arrière. On ne sera pas avare de louanges pour la sublime courbe du fastback et la finesse de la poupe fuyante. A cette époque, la General Motors soignait particulièrement le séant de ses voitures, dont la Buick Riviera offre un autre exemple éloquent.
    OLDSMOBILE Toronado 1966
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    Non obstant l'ampleur se son gabarit, la forme sportive de grosse GT de la Toronado laisse augurer de brutales performances. A l'image de la proue agressive et du faciès aveugle, dû à la présence de phares escamotables à commande hydraulique, qui compose la gueule étrange d'une bête sauvage. Les ailes prolongées par des chromes protubérants encadrent une discrète calandre décorée de fines lames. Les arches de roues très modelées, qui émergent des flancs, accréditent également l'idée de puissance prête à se déchaîner. On notera de ce point de vue l'habileté du designer qui, pour alléger et rythmer le ponton, a évidé les flancs. A l'arrière, des grilles évacuent l'air circulant dans l'habitacle, tandis qu'une vaste malle abrite la roue de secours logée tout au fond.

    Donnée pour cinq places, la Toronado peut aisément accueillir six basketteurs sur ses larges banquettes en vinyle, cuir ou drap (au choix). Leur assise basse ne favorise pas la visibilité, notamment vers l'arrière où le panneau de custode forme un angle mort. La banquette antérieure se règle électriquement, tout comme le volant orientable dans les trois dimensions.
    OLDSMOBILE Toronado 1966OLDSMOBILE Toronado 1966
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    Le tableau de bord en biseau, sécurité oblige, présente un tachymètre à tambour horizontal abrité dans un écran de forme carrée. Il est lui-même encadré de quatre rectangles accueillant le manomètre de pression d'huile, la jauge à essence, l'ampèremètre et l'indicateur de la température d'eau. L'équipement très complet comprend également des vitres électriques, un rétroviseur extérieur réglable depuis l'habitacle, ainsi que l'air conditionné, mais en option. Le regard est attiré par les énormes pédales, en particulier par l'étrange forme en trapèze de l'accélérateur.
    OLDSMOBILE Toronado 1966OLDSMOBILE Toronado 1966
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    Sur la route, la Toronado ne passe pas inaperçue, malgré son impressionnant silence de fonctionnement qui ne laisse percevoir le ronronnement chaleureux et feutré du V8 que sur les vives accélérations. Elue "Car of the Year" par le magazine américain Motor Trend et considérée comme la meilleure des « Personal Cars » par la revue Car and Driver, la « Toro », comme on l’appelle familièrement, connaît les faveurs du public dès son lancement — sa production atteint 40 963 exemplaires lors de sa première année de production.

    Sa première apparition publique en Europe a pour cadre le salon de Paris de 1965, dont elle constitue l'une des vedettes. Proposée en France à un tarif exorbitant, la Toronado représente à l'époque plus de trois fois et demi le prix d'une DS 21 Automatique et plus du double d'une Ford Mustang 4,7 litres (aux performances supérieures). Sans parler des conséquences fiscales de ses 40 chevaux fiscaux, du coût de l'assurance et de la consommation…
    OLDSMOBILE Toronado 1966
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  • NSU Sport Prinz :
     
    Coupé 2 + 2 au style très élégant, la NSU Sport Prinz apparaît comme l’une des plus jolies petites voitures de son temps. Son design est l’œuvre de la carrosserie Bertone à l’époque où Franco Scaglione en assure la direction du style.
    NSU Sport PrinzNSU Sport Prinz
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    Dévoilée en septembre 1958, la Sport Prinz a été créée par la marque de Neckarsulm pour enrichir d’un modèle sportif sa gamme des berlines Prinz, dont la première a été lancée en 1957. Le succès rencontré par le coupé Goggomobil, dont la carrière a débuté en 1957, montrent que la clientèle porte un réel intérêt pour ce type de modèles. A l’image du coupé Simca 1000 qui se propose d’apporter une réplique à la populaire Floride de Renault, l'époque est propice à l'éclosion de petits coupés plus ou moins sportifs, auxquels Bertone prête souvent son talent.
    NSU Sport Prinz
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    NSU Sport PrinzNSU Sport Prinz
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    Dérivée de la moto, la mécanique quatre temps de la Prinz Sport est issue de la Prinz 30, version plus musclée de la petite berline NSU. Implantée en porte-à-faux arrière, elle est constituée de deux cylindres verticaux refroidis par air et dotés d’un simple arbre à cames en tête. D’une cylindrée de 583 cm3, ce moteur, qui développe 30 ch à 5500 tr/mn, permet à la Prinz Sport de dépasser les 120 km/h. La boîte de vitesses possède quatre rapports, tous synchronisés.

    La production de la voiture démarre en mars 1959 chez Bertone à Turin. Les 250 premiers exemplaires y sont intégralement construits. Ensuite, la carrosserie italienne ne fabriquera que les caisses, envoyées ensuite en Allemagne pour y recevoir la base mécanique. Puis, à partir de novembre 1960, la carrosserie Drauz de Heilbronn assurera le montage, jusqu’en juin 1967.
    NSU Sport Prinz
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    En septembre 1961, la Prinz Sport reçoit la mécanique de la berline Prinz IV. La cylindrée varie peu (598 cm3) et la puissance reste identique. Côté alimentation, un carburateur Solex de 34 millimètres remplace le précédent de marque Bing. La voiture gagne une barre stabilisatrice à l’avant. Elle recevra également des freins à disque à l’avant en 1964.
    NSU Sport PrinzNSU Sport Prinz
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    Légère (565 kilos), maniable et agile, la Prinz Sport est une voiture de jeunes, mais aussi la seconde voiture du foyer, par ailleurs très prisée de la clientèle féminine. Elle sera diffusée à 20 831 exemplaires, un honnête succès eu égard à l’époque et à la petite niche qu’elle représente. La production cessera en juin 1967 après le lancement de la RO 80, pour laquelle toutes les capacités de production sont requises à Neckarsulm.

    La Prinz Sport servira de base (structure et design) à la réalisation du Spider NSU animé par le moteur rotatif Wankel et qui sera dévoilé au salon de Francfort de 1963.
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